Décidément, les turbulences au lycée des frères Aït Bata, sis à Ahriq Ouatar dans la commune de Timizart, daïra d’Ouaguenoun, semblent ne plus vouloir prendre fin.
Comme l’année dernière, cet établissement est une nouvelle fois fermé par ses élèves à cause du manque de transport. Eloignés de la majorité des villages d’où sont issus les scolarisés, ces derniers peinent à rejoindre le Lycée à l’heure faute d’un accord entre l’APC et les conducteurs de fourgons qui devraient, en principe, assurer le transport des apprenants. Selon un membre de l’association des parents d’élèves, «le transport devrait, à 50%, être pris en charge par les parents et l’autre moitié par l’APC. C’est ainsi que nous avons toujours procédé», précise M. Mhenni avant d’ajouter : «Mais apparemment, cette formule bute sur un couac puisque les conducteurs de fourgons souhaitent que la totalité de leur dû leur soit versée par les services de la mairie quitte à ce que les parents d’élèves s’acquittent de leur charge en payant directement les services de l’APC, chose que les responsables de la commune ne veulent pas accepter. Ce qui a entrainé cette crise et aucun fourgon ne dessert le Lycée». C’est suite à cette situation que les élèves ont décidé de fermer l’établissement afin d’obliger les uns et les autres à y remédier une bonne fois pour toute. «En principe, notre seul souci est d’aller étudier pour réussir notre scolarité. Hélas, tel n’est pas le cas puisque à chaque fois, on bute sur le problème du transport. Rejoindre l’établissement à pied relève de l’exploit surtout que la plus part d’entre-nous habitent à des kilomètres de l’école. Pour rejoindre nos classes à temps, il nous faudrait quitter nos foyers au moins à 5 heures du matin et ne le regagner que tard le soir! C’est inacceptable pour nous!» dira A. F, un lycéen rencontré sur les lieux. Telle est donc la situation exécrable que vivent les élèves du lycée des frères Aït Bata. Chaque matin, des dizaines de filles et de garçons rejoignent l’établissement avec les moyens dont ils disposent. Il y a ceux qui s’y rendent à pied, d’autres font du stop, pour les voir revenir sans avoir suivi aucun cours. «C’est chaque matin ainsi depuis une semaine! Des grappes de jeunes garçons et de filles qui courent derrière un éventuel transport dès sept heures du matin pour qu’à partir de 10 heures, on les voit revenir sans avoir suivi leurs cours. Cette grève n’aurait jamais dû avoir lieu si la rentrée scolaire était organisée à l’avance. C’est tout simplement lamentable de gâcher ainsi la scolarité de nos enfants», nous confiera B. A, un citoyen de la région. C’est dans cette optique que nous apprend M. Cherbel, président de l’association des parents d’élèves, qu’une assemblée générale est en cours de préparation pour trouver une solution à ce problème. Il ajoute : «Ce sont les mêmes couacs que nous avons dénoncés l’année dernière qui ressurgissent. On dirait qu’on fait tout pour décourager nos enfants. Sinon on ne comprend pas pourquoi, malgré les griefs que nous avons soulevés lors da la grève qui a secoué ce lycée lors de la rentrée scolaire 2015/2016 à l’encontre du staff administratif, cette situation perdure. Pour nous, c’est tout simplement du mépris. En vérité le problème du transport n’est que la partie émergeante des manquements qui minent cet établissement qui ne cesse de mourir à petit feu. C’est la raison principale qui nous pousse à appeler à une assemblée générale pour remettre de l’ordre dans l’intérêt de nos enfants». Voilà donc la situation qui prévaut actuellement au niveau du lycée des frères Aït Bata. Une paralysie qui dure depuis une semaine et qui angoisse les élèves et leurs parents. une solution rapide à cette crise est vivement attendue. Tel est le souhait de la majorité des parents des élèves.
A. S Amazigh