Des parents d’élèves interpellent la DE

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Trois semaines après la rentrée scolaire, le manque d’enseignants à l’école primaire «Chérifi» inquiète les parents d’élèves de ce village rural situé dans une zone déshéritée. En effet, d’emblée, un membre de l’association de parents d’élèves nous apprend que trois enseignants manquent à l’appel. Il s’agit d’un enseignant de langue arabe, d’un enseignant de langue française et de celui de Tamazight. «Notre école est devenue un transit. À chaque début d’année scolaire, c’est le même constat. Des enseignants sont mutés ailleurs et nos enfants perdent des cours durant pratiquement la première moitié du premier trimestre», nous dit-il. Devant ce manque, le directeur a, donc, opté pour renvoyer carrément les élèves du préscolaire chez eux après avoir désigné leur enseignant pour les élèves de la première année primaire. «Nous attendons toujours l’arrivée de ces enseignants manquants. Mais, je peux vous dire que ces retards leur accusent un désintéressement. Pour l’année dernière, aucun candidat à l’examen de fin du cycle primaire n’a obtenu la moyenne en langue française et pour cause parce que l’enseignante s’absentait beaucoup durant l’année scolaire. On a cru que le bricolage est terminé. Mais, il a encore de beaux jours devant lui quand on constate ce manque chaque année», estime le même interlocuteur. Aussi, les parents d’élèves interpellent les responsables de la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou à stabiliser cet établissement de plus de cent vingt élèves. Par ailleurs, le même représentant de l’APE est revenu sur l’état de cette école qu’il qualifie de catastrophique. «Tout d’abord, il faut que je rappelle que certains locaux ne répondent pas aux normes de sécurité requises notamment les classes du premier étage. Et puis, son entretien laisse à désirer : les vitres cassées ne sont pas remplacées, les portes aussi, les sanitaires sans portes et mal entretenus, les gouttières non raccordées laissent couler les eaux de pluie sur les murs, un réseau d’assainissement de la cantine rejette ses eaux usées dehors…», enchaîne-t-il. Pourtant, souligne-t-il, après leurs écrits et leurs démarches au niveau de la direction de l’éducation, une commission s’est déplacée sur les lieux, sans résultat. «Notre revendication consiste en la réalisation d’un bloc scolaire afin de remplacer cette école», signe et persiste ce représentant de l’APE.

Amar Ouramdane

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