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Deuxième journée du Festival du théâtre amazigh

Un public considérable a afflué, avant-hier, à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou pour assister à la deuxième journée du Festival national du théâtre amazigh, organisé par l’association “Amezgun N’Gerger”, en collaboration avec la Direction de la culture de Tizi Ouzou et le ministère. Dans la matinée d’avant-hier, les ateliers de formation en théâtre ont poursuivi leur travail sous l’assistance de M. Mokrane Yahi, qui a encadré des dizaines de jeunes mordus du quatrième art. Il a été constaté une présence très faible du sexe féminin. L’exercice du théâtre est toujours un tabou dans la wilaya de Tizi Ouzou. Un tabou que commence à briser la troupe de Larbaâ Nath Irathen, puisque leur pièce, intitulée “Tifi” a été jouée à 14 heures avec pas moins de six comédiennes. C’est devant une assistance relativement importante que la troupe s’est produite. Devant aussi les membres du jury et du directeur de wilaya de la culture, El Hadi Ould Ali, qui a tenu à être présent dans le but d’encourager tous les jeunes comédiens qui ont pris part à cette manifestation. La pièce a été très applaudie car il s’agissait d’une présentation de qualité. Le public a vite compris le message et a répondu avec des applaudissements sporadiques. Juste après la troupe de Larbaâ Nath Irathen, c’est celle de Tipaza qui devait se produire avec la pièce intitulé : “Iwala Rebbi”. Les membres du jury, dont Omar Fetmouche, Tayeb Bouamar, Hacène Metref, Mokrane Yahi… auront à choisir les meilleures troupes auxquelles seront décernées des prix, dimanche prochain, lors de la cérémonie de clôture, programmée à 15 heures. Hier, outre la poursuite des ateliers de formation, M. Omar Fetmouche directeur du théâtre régional de Bgayet, animera une conférence sur le thème : “Le texte théâtral”. Dans l’après-midi, la troupe de l’association Numidia d’Oran présentera la pièce : Anegaru ad yer tabburt, suivi de la troupe de Bouira avec la pièce “El Wahm Ineqqen”. M. Kessi de l’association “amezgun n Gerger”, et organisateur, semble satisfait de ces deux premières journées, mais, dit-il “ce genre de manifestations nécessite plus de moyens, ne serait-ce que pour la prise en charge des comédiens”. Mais grâce à la volonté des jeunes d’Amezgun N Gerger et l’aide de la Direction de la culture, on peut dire que cette édition est une réussite bien qu’elle soit perfectible.

Aomar Mohellebi

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