La RN5 traversant le chef-lieu communal d’Ath Mansour est sans aucun doute l’un des tronçon des plus dangereux de toute la wilaya de Bouira à cause de la multiplication des ralentisseurs qui constituent un véritable obstacle sur lequel butent les véhicules allant dans les deux sens. En effet, ces ouvrages réalisés en bitume, sont de la même couleur que la chaussée, et se confondent avec la route, et ce, en l’absence de plaques de signalisation ou de matérialisation avec de la peinture blanche pour les distinguer de loin. Les automobilistes de passage, aussi vigilants soient-ils, ne les découvrent qu’au contact violent des roues sur ces obstacles. Certains véhicules se font surprendre ainsi et se retrouvent les quatre roues surélevées de la chaussée pendant une fraction de seconde avant de retomber brutalement sur le bitume. D’autres conducteurs tentent de freiner tardivement en se rendant compte de la présence de ses ralentisseurs et font des embardées ou perdent carrément le contrôle de leur véhicule. Le danger est doublé par deux, notamment avec la présence des deux côtés de cette route à grande circulation d’un parc où se vend la pierre bleue taillée. Un matériau de construction fort prisé qui transforme ce tronçon entre le carrefour d’Ahnif et Ath Mansour en véritable marché de matériaux de construction. Il faut savoir également que d’autres opérateurs intervenant dans ce créneau ont installé des fabriques d’agglomérés (parpaing et ourdi) dont la plupart n’ont pas respecté la distance réglementaire par rapport à la chaussée. De ce fait, ce tronçon se transforme en véritable piège pour le trafic routier, de jour comme de nuit. Il convient de noter que malgré la ratification de l’Algérie de la convention internationale concernant l’interdiction des dos-d’âne et ralentisseurs sur les routes nationales et autoroutes, l’on retrouve ces dangereux ouvrages un peu partout sur le tronçon de la RN05 qui traverse la wilaya de Bouira, notamment à intérieur ou à proximité des agglomérations et la plupart de ces ralentisseurs ne sont même pas tracés de traits réglementaire en peinture blanche. Notons enfin, en ce qui concerne Ath Mansour, l’on retrouve aussi ces dos-d’âne à l’intérieur du périmètre urbain sur la totalité des rues, ruelles et autres voies d’accès dont quelques-uns sont aménagés à l’aide d’un vulgaire béton. Une rumeur a bien circulé le mois passé quant à la mise sur pied d’une commission technique de wilaya qui devrait étudier ce phénomène des ralentisseurs et dos-d’âne anarchiques, mais jusqu’à aujourd’hui, rien n’a encore été fait sur le terrain.
O.Soualah
