Toutes les oppositions émises par les propriétaires terriens des villages Ath Oualvane, Aggach et Ath Salah, dans la commune de Saharidj, ont été levées mercredi passé grâce à la réaction du wali de Bouira, qui a ordonné la réquisition des forces de l'ordre.
Cet ultime forcing a permis aux entreprises chargées de la réalisation de ce projet de poursuivre les travaux. Ces interventions ont été conjointement menées, au niveau des deux collines d’Achaivou et de Tizi Ghrane, où devrait transiter un réseau de transport et de distribution au profit des villages Assif Assemadh, Ath Yekhlef et Iroufa dans la commune de M’Chedallah, la partie restante d’Ath Hamad et enfin le village d’Ath Illiten, donc celle de Saharidj. Rappelons que les premières oppositions ont été émises par les propriétaires de terrains agricoles d’Ath Salah il y a plus d’une année, avant d’être suivies par ceux des localités d’Ath Oualvan et Aggach. Des oppositions qui ont stoppé net les travaux, pénalisant ainsi des milliers de citoyens, qui attendent impatiemment cette commodité et qui ne cessent de la réclamer haut et fort aux niveaux de toutes les administrations, d’où le recours du premier magistrat à la réquisition des forces de l’ordre, lequel a tenté en vain, un règlement «à l’amiable» par le biais des services directement concernés et les autorités locales. Il est à noter qu’une reprise des travaux s’est effectuée sans qu’aucun incident ne soit enregistré sachant que les terrassements et l’ouverture de la piste sont presque achevés. Ils convient de souligner que ce projet d’alimentation en gaz naturel des villages et agglomérations au niveau de la daïra de M’Chedallah, est celui qui a accusé le plus de retards, qui se comptent par années, tels que ceux des communes d’Ahnif, Ath Mansour M’chedallah, Aghbalou et tout récemment Saharidj. Ces oppositions, devenues presque systématiques, sont en majorité identiques et s’expliquent par une absence de communication entre les citoyens et les organismes directement concernés, au même titre que les autorités locales, et les élus ou les administratifs qui n’interviennent et ne se manifestent qu’une fois le projet bloqué par des oppositions. De leurs côtés, les citoyens qui s’opposent au passage de ces projets avancent principalement deux justifications. La première, est due au fait qu’ils ne sont pas consultés avant le passage de l’ouvrage, du jour au lendemain et sans crier gare, des engins de travaux publics débarquent dans leurs parcelles, pour entamer les travaux de terrassements d’où une réaction de ces propriétaires de terrains qui qualifient cet acte de «violation de propriété» même quand celle-ci est inexploitée et sans valeurs. La seconde raison est relative aux indemnités, fixées selon un ancien barème, bien en deçà des valeurs actuelles, tant du terrain que des arbres tels que les oliviers. Les services concernés n’ayant pas de marge de manœuvre sur ce volet d’évaluation, se retrouvent ainsi bloqués et incapables de répondre favorablement aux doléances des citoyens touchés par le passage de ces ouvrages. L’actuel Wali le répète à chacune de ses sorties sur le terrain, quand il est interpellé par les citoyens à propos de ce barème qui n’a pas été actualisé il conseil aux plaignants de s’adresser à la justice habilitée à réquisitionner un expert du foncier, pour une évaluation équitable, que l’administration ou le maître de l’ouvrage se chargera d’exécuter en toute légalité après notification du procès-verbal de la justice.
Oulaid Soualah

