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Qui se soucie de l’environnement ?

La question de l’environnement à Draa Ben Khedda, ne cesse de constituer des débats dans tous les lieux publics. Elle est devenue le point de mire de toutes les discutions. Il suffit de faire une tournée à travers le chef-lieu de commune pour en mesurer les dégâts causés à cette nature qui ne mérite pas ce sort de pollution de tous genres. Dès l’entrée Est du chef-lieu, en provenance de Tizi-Ouzou, le commun des mortels aura une idée de l’ampleur des déchets qui jonchent fossés, talus et contrebas de toutes les RN 12, 25 … CW et chemins communaux aux quatre coins de la commune. Elle est aussi le chef-lieu de l’une des plus importantes daïras de la Wilaya. C’est à croire que les bouteilles de bière tombent du ciel et des mains inconscientes ou plutôt elles le sont volontairement, et qui les sèment à leurs passages. Des fossés qui ont disparu sous les quantités de déchets accumulés depuis des années, des avaloirs obstrués contraignent les eaux de pluie à ruisseler sur les chaussées. Les pluies automnales ne tarderont pas à faire leur apparition et il faut s’attendre à des inondations et autres dégâts que les seuls sapeurs pompiers ne pourront faire face. Les deux saisons : printemps et été durant lesquelles des travaux ont été nécessaires pour accueillir sans dangers l’automne et l’hiver sont passées comme elles étaient venues et ce cycle de malheurs se répète à plusieurs reprises. Des journées de volontariat ont été initiées, certes, mais timidement, la toute dernière a été tentée en Août dernier sans pouvoir se concrétiser comme il était attendu. Depuis, des tas de déchets amassés ici et là sont encore visibles en des lieux très fréquentés : les deux stations de fourgons à savoir vers Tizi-Ouzou et vers Tadmait. Des odeurs nauséabondes s’y dégagent de cette dernière et plus en bas, le décor est aussi lamentable d’ahurissant ! Les trottoirs tentent à être réoccupés par des marchandises et autres articles qui devraient être dans leurs locaux qui se vident de plus en plus. Les citoyens abordés à ce sujet nous avancent : «chaque jour que Dieu fait, nous vivons un degré de plus dans la dégradation de notre environnement !» Interrogés sur les auteurs de ce désastre, ils répondent : «nous sommes tous responsables mais si les autorités locales instruisaient les services de sécurité les choses iraient pour le mieux et la ville entière changerait de décor à la grande satisfaction de tous et la santé publique en serait préservée !» Et à chacun de se demander «A quand l’application de la loi puisqu’elle existe ?»

M.A.T.

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