Les employés du service pharmacie, relevant de l’EPH Mohamed Bechir de la ville d’Aïn-Bessem, à l’ouest de la wilaya de Bouira, ont observé hier, une demi-journée d’arrêt de travail, pour protester contre «la dégradation des conditions de travail» au sein de ce service. Selon-eux, le service en question, l’un des plus importants et des plus névralgiques de l’hôpital «souffre d’une situation d’anarchie et de dégradation, qui remet en cause son bon fonctionnement, notamment en matière de stockage, de gestion et d’approvisionnement en médicaments». Les protestataires assurent également que la structure de la pharmacie se trouve dans un état de dégradation avancé. «Le toit de la pharmacie laisse s’infiltrer des eaux usées depuis plusieurs mois déjà. Les médicaments sont exposés à un énorme danger et l’odeur est devenue insupportable à l’intérieur du service. Ce problème, bien qu’il ait été signalé à maintes reprises à la direction, persiste», déclare l’un des protestataires. Selon notre interlocuteur, le réseau électrique de ce service est aussi dégradé et le personnel se trouve menacé par des masses électriques régulières. «La dernière masse électrique date du troisième jour de l’Aïd, où elle a failli provoquer un immense incendie. Fort heureusement, le chef de service est intervenu rapidement et a réussi à maîtriser l’incendie à temps, sinon tous les stocks de médicaments auraient été ravagés car ce réseau électrique est touché par les infiltrations des eaux usées», souligne notre interlocuteur. A noter, par ailleurs, que le service minimum a été assuré et l’approvisionnement en médicaments des autres services de l’hôpital a été assuré normalement tout au long de cette protestation. Cependant, le personnel gréviste a menacé de reconduire un autre mouvement de grève si l’administration de l’hôpital ne réagit pas rapidement à leur préoccupation.
Oussama Khitouche