Tiferdoud, un village à visiter

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La propreté des villages est désormais érigée en culture au niveau des villages d’Ath Bouyoucef qui rivalisent d’ardeur pour se créer un environnement des plus propices à l’épanouissement de leurs enfants. Tiferdoud, à l’instar des villages voisins, redouble d’ardeur pour rafler un des prix mis en jeu dans le cadre du «concours Rabah Aissat du village le plus propre» dont les résultats seront divulgués le 13 Octobre prochain. Situé de part et d’autre de la route nationale n° 15, entre Ain El Hammam et le chef-lieu d’Ath Bouyoucef, le village de Tiferdoud culmine à 1197 mètres d’altitude. Ce qui en fait le village de Kabylie le plus haut. La notoriété de Tiferdoud ne se résume pas à son altitude mais à bien d’autres aspects qui en font une agglomération que les passants ne peuvent traverser sans s’arrêter. La maison de jeunes baptisée du nom du martyr Kamal Amzal, un enfant du village, assassiné par des intégristes, accueille le visiteur dès l’arrivée sur les lieux. Passé le portique d’entrée, la grande ruelle fleurie d’une propreté impeccable vous donne un aperçu de ce que vous allez découvrir, à chaque coin de rue, tout au long de votre visite. Les murs décorés de tableau encadrés par des troncs d’arbre ou Tajmaath «place du village» dont le cachet ancestral a été préservé montrent la volonté de garder son cachet rural à ce village de montagne. Les quelques bancs installés dans l’aire de stationnement des voitures, aménagée face à Lala Khadîdja, vous invitent à quelques instants de repos pour humer l’air si pur qui semble descendre tout droit du Djurdjura, tout proche. Ici, tout respire la santé et la propreté. Les habitants semblent se soumettre de bonne grâce aux règles de la communauté qui ne veut plus badiner avec l’ordre et la protection de leur environnement. Les tas de sable et de gravats observés dans la plupart des plateformes des villages n’ont plus le droit de cité dans leur paysage. «C’est à croire que dans ce village, les habitants ne construisent pas» nous dit notre compagnon, lors de notre visite dans ce bourg. «Les gens continuent de construire et de se débarrasser des gravats mais pas n’importe où, «Ils sont tenus de les évacuer immédiatement après leur apparition» nous confie un sexagénaire, un des rares hommes rencontrés sur les lieux où les vieilles femmes qui vaquaient à leurs occupations nous souhaitaient la bienvenue. Les habitants de Tiferdoud qui participent cette année, au concours «Rabah Aissat», ont déjà gagné un environnement sain pour l’épanouissement de leurs enfants. Si la commission d’évaluation les sacre parmi les lauréats, ce qui est fort probable, ce serait un bonus.

A.O.T.

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