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Qui sabote au CCLS ?

Le jeune agriculteur BENANE Sofiane qui a mis au point une technique de fabrication d’un aliment artificiel de bétail dans la région d’Assif Assemadh nous a fait part de son désarroi et son angoisse de voir son invention des plus pratiques avec de moindres frais mais d’un apport considérable en matière du développement de la filière de l’élevage rester au stade d’une expérience. L’invention en question est parfaitement réussie mais elle n’a pas été développée et ce à cause de manque de moyens. Des moyens qui consistent principalement en la fourniture de la matière première qui est l’orge de semence locale. Malgré l’instruction du wali qui l’a reçu il y a de cela quelques semaines et qui a donné des directives aux services de la DSA de faire sans tarder le nécessaire tel que des démarches auprès de la CCLS pour le pourvoir en orge en quantité suffisante et lui permettre de développer cette technique, l’agriculteur ne voit encore rien venir. En parallèle, le premier magistrat, qui semble être fort intéressé par cette technique, a instruit le responsable de la DSA à se déplacer sur les lieux et lui rendre compte rapidement, affirmera notre interlocuteur. Ce dernier dira que bien que la DSA ait saisi la CCLS par courrier pour lui faciliter l’acquisition de la matière première depuis un peu plus d’un mois, et qu’il est allé lui-même prendre attache avec les responsables de cette institution (la CCLS), la dotation en orge tarde à venir. Une matière première qu’il continue à acquérir au marché noir au prix fort de 3500 DA le quintal alors que son prix officiel au niveau de cette officine n’excède guerre les 1500 DA la même quantité soit le quintal. Rappelons que cet éleveur de bovin qui a débuté avec une dizaine de vaches laitières acquises dans le programme de l’ANSEJ a reçu le mois passé une forte délégation de divers services du secteur agricole tels que des représentants de la DSA, de la chambre de l’agriculture, la CRMA, l’ANGEM, entre autres. Ces services étaient émerveillés devant cette technique unique en son genre à l’échelle nationale laquelle offre la possibilité de vulgariser l’élevage de ruminants, toutes filières confondues, et lui faire atteindre rapidement son plein essor pour peu que les services étatiques s’impliquent concrètement. Cet éleveur qui affiche une angoisse fort apparente affirme que faute de moyens, il risque de mettre la clé sous le paillasson dans un proche avenir. Il fera un appel pressant aux autorités pour lui faciliter l’acquisition de la semence d’orge locale dans un premier lieu pour préserver et sauvegarder cette technique qui mettra sans aucun doute la wilaya de Bouira en première ligne dans ce créneau d’autant plus qu’elle s’y prête parfaitement sachant que toutes les conditions de son développement à grande échelle existent telles que les surfaces agricoles, l’eau, en sus des conditions climatiques des plus favorables.

Oulaid Soualah

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