Une demande explosive face à une offre dérisoire. C’est ainsi que se présente l’insoluble équation du logement FONAL dans la commune de Boukhelifa.
En effet, selon un membre du staff municipal en charge du dossier, 160 aides ont été allouées à la circonscription, dans le cadre du programme de promotion de l’habitat rural, appuyé par le fonds national du logement (FONAL). Ces aides, nous informe-t-on, sont toutes consenties pour des projets de nouvelles constructions. «Quoiqu’il semble assez consistant, ce quota ne satisfait qu’une faible proportion de la demande exprimée. Au jour d’aujourd’hui, nous avons quelque chose comme 746 dossiers en instance de traitement et à l’avenir, ce chiffre est appelé à connaître une croissance accrue», nous fait savoir le responsable de l’APC qui plaide pour une révision à la hausse des quotas affectés, afin d’absorber un maximum de demandes. «Cette formule de logement connaît un grand succès auprès de la population si bien que notre campagne, qui s’était presque vidée durant la décennie noire, commence à se repeupler progressivement à la faveur de ce programme», explique-t-il. Notre interlocuteur nous fait part de ses appréhensions de voir cette dynamique sociale brisée dans son élan par l’insuffisance du programme FONAL. D’autant plus, dira-t-il, que les autres types de logement, toutes formules confondues, n’ont pas encore droit de cité dans la circonscription. Une opinion, au demeurant, partagée par nombre de souscripteurs du FONAL. «L’habitat rural représente notre seule chance d’avoir un toit décent. Si d’aventure, les pouvoirs publics s’avisaient à remettre en cause ce programme, il en découlerait une recrudescence du mouvement d’exode», s’inquiète un demandeur de logement FONAL, résident à la périphérie du chef-lieu communal. Taraudé par l’incertitude après une longue attente, un autre prétendant au FONAL affirme : «Le poireau dure depuis cinq ans et je ne suis pas sûr de voir un jour la couleur de cette aide».
N. M.

