Ces dernières années, pratiquement tous les chefs-lieux des communes de la wilaya ont bénéficié d’opérations d’aménagement. Ce n’est pas le cas de la commune de Tighilt Bouguenni où beaucoup reste à faire. Pour rappel, le réseau de drainage des eaux pluviales a été certes refait dans la commune, mais la situation est loin d’être des meilleures à voir toutes ces flaques d’eau qui se forment sur la chaussée à la moindre averse. Devant tant d’attentes et de promesses non tenues, les commerçants du boulevard principal ont décidé de s’occuper, eux-mêmes, du dallage des trottoirs. D’ailleurs, grâce à leurs contributions et à leurs efforts, une grande partie est pavée. «Nous avons trop attendu. Vraiment, nous souffrons beaucoup de la poussière. Alors, nous nous sommes réunis et nous avons pris la décision de revêtir au moins devant nos magasins. Cependant, nous espérons que notre geste motivera un peu les responsables communaux pour faire le reste», dit l’un des commençants concernés. «Trente ans après la création de notre APC, ce chef-lieu est pratiquement le même. Où est l’argent réservé pour ces opérations? », s’interroge l’un des initiateurs de cette opération. Si ces commerçants ont fait ce geste, c’est parce qu’ils souhaitent que les promesses qui leur ont été données au sujet de l’insécurité soient mises en application. « S’il y a quelque chose qu’on peut faire, on est toujours prêts. Mais, est-ce que nous avons le pouvoir de régler la circulation? Il faut être sur place les jours du marché hebdomadaire (lundi et mercredi), vous allez voir en direct l’anarchie. Nos portes sont bloquées par des marchands. Tous les espaces sont occupés. On a beau alerter les autorités, mais rien n’est fait », rapporte un autre commerçant. Par ailleurs, celui-ci n’omet pas de nous parler des vols dans ce chef-lieu. « En l’absence d’un corps de sécurité au chef-lieu, personne ne peut laisser son local sans surveillance nocturne. Les cambriolages et les vols par effraction sont devenus quotidiens, ici à Tighilt Bouguenni. Quand est-ce qu’une structure de sécurité sera mise en place pour rétablir aussi bien l’ordre que la sérénité ? », se demande un dernier intervenant.
Amar Ouramdane.