L'oued Tiksiridène, appelé également oued Alaoub, continue de servir de réceptacle à toutes sortes d'ordures ménagères et industrielles déversées quotidiennement sur ses berges et jusque dans son lit.
Le spectacle est affligeant, et c’est le moins que l’on puisse affirmer sur ce cours d’eau en proie à une pollution galopante. Cette rivière, qui n’est d’ailleurs pas pérenne, prend source des entrailles des contreforts méridionaux de la chaîne montagneuse du Djurdjura en serpentant les territoires de la commune d’Aghbalou en amont et ceux de la commune de Chorfa en aval et en traversant la RN26 pour déboucher sur l’oued Sahel, quelques kilomètres plus bas. Actuellement, le cours d’eau de Tiksiridène est à sec. Pas une goutte d’eau n’y subsiste. La sécheresse se « déploie » encore et le « réveil » de cet oued ne se fera pas avant l’hiver prochain, où d’hypothétiques pluies torrentielles pourraient le tirer de son « sommeil » qui dure des mois entiers.
Cependant, si l’eau ne coule pas régulièrement dans ses méandres sinueux, l’oued Alaoub est soumis à une pollution grave (un euphémisme) du moment qu’il reçoit d’importantes quantités d’ordures ménagères, de gravats et de remblais lesquels sont déposés, de part et d’autre, par les riverains et autres habitants. Les ateliers mécaniques, les marchands ambulants des fruits et légumes, les unités de fabrication de matériaux de construction jettent, à leur tour, leurs déchets sur les berges et le lit de ce cours d’eau « martyrisé ». Les eaux usées sortant des habitations implantées aux alentours ne sont pas en reste, puisqu’elles viennent compléter un décor déjà chaotique. Les eaux des ménages, à défaut de courant d’eau, stagnent en petites mares pestilentielles sur le lit de l’oued en le polluant à l’extrême. Pendant ce temps, la direction de l’hydraulique ne semble pas être concernée…
Y.S

