L’APC de Bouzeguène a enfin pu récupérer une dizaine de logements de fonction sur les 72 que compte la commune à travers ses écoles primaires.
Des mesures judiciaires ont en effet été entreprises par la direction de l’éducation qui a envoyé des mises en demeure aux retraités de l’éducation qui continuaient à occuper des logements de fonction plusieurs années après leur départ à la retraite, alors que de nouveaux fonctionnaires ne trouvent pas où se loger affectés qu’ils sont loin de chez eux. «Nous avons chargé un élu de régler ce dossier et la direction de l’éducation ne cesse d’envoyer du courrier aux concernés. Certains n’ont rendu les clefs que par peur de poursuites judiciaires. Désormais, en concertation avec la direction de l’éducation, et pour ne plus avoir de problème, nous avons accentué des clauses bien précises dans les contrats de location. Bien des classes sont restées sans enseignants, parce que ceux affectés à leur établissement habitent loin et ne peuvent arriver à temps au travail», dira M. Bessaha Mourad, le P/APC. Le logement de fonction est mis à la disposition du fonctionnaire pour lui faciliter l’exercice de son métier quand il est affecté loin de son lieu d’habitation. Un prix symbolique a été fixé depuis les années soixante-dix. «Nous interpelons les services de trésorerie pour prendre en charge les recouvrements et évaluer les locaux et les logements pour savoir la somme d’argent à récupérer. Il s’agit des mensualités non payées. On a des fonctionnaires qui nous doivent 700 000 DA. Avec les restrictions budgétaires et l’absence de sources financières, nous devons régulariser ce dossier», ajoutera le maire. Par ailleurs, le même problème se pose pour la direction de la jeunesse et des sports. En effet, les 3 logements de fonction de la maison de jeunes de Bouzeguène sont toujours occupés, et ce depuis des années, par des retraités. «Je travaille à la maison de jeunes et j’ai 4 enfants. Je me retrouve contrainte à louer à 10 000 DA le mois, alors que des logements de fonction existent. Ceux-ci sont toujours accaparés par des fonctionnaires à la retraite et le comble c’est qu’ils n’y vivent même pas. Les logements sont la majeure partie de l’année fermés», nous dira une employée de la dite maison de jeunes. «J’ai à maintes reprises sollicité la direction de la jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou où on m’a signifié que l’affaire était en justice. Certaines personnes oublient ou font semblant de ne pas connaître la mission première de ces logements de fonction. Ils s’en croient les propriétaires et privent ceux qui en ont actuellement besoin. Je souhaite exercer mon métier d’éducatrice sans penser à la manière de payer l’appartement que j’ai loué alors que deux logements de fonction sont fermés. Seul en effet le troisième est occupé», dira encore notre interlocutrice.
Fatima Ameziane

