C’est l’anarchie !

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Le transport universitaire est en proie à une anarchie indescriptible. Un constat amer qui vient s’ajouter aux problématiques de la gestion des œuvres universitaires de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira.

Les insuffisances sont nombreuses, à commencer par l’absence de contrôle. En effet, aucun contrôle, que ce soit en amont ou en aval, n’est effectué. Une situation qui génère du désordre lequel a tendance à s’amplifier au fil des années. A une gestion approximative des transports universitaires est venue s’ajouter une nouvelle donne, celle d’un nombre sans cesse grandissant d’étudiants qui rejoignent chaque année la nouvelle sphère

universitaire. «La direction des Œuvres Universitaires (DOU), ne joue pas pleinement son rôle. Elle ne bouge toujours pas le petit doigt et ne fait rien pour remédier au marasme qui sévit depuis 2013. En plus, aucune association estudiantine n’a pris la peine de se plaindre, ne serait-ce qu’en adressant une lettre de réclamation à la DOU», se plaint un étudiant en 3e année. Les étudiants qui se déplacent via le transport universitaire se disent outrés par la situation qu’ils endurent au quotidien. Les commodités nécessaires n’y sont plus assurées. L’absence de l’ordre et l’incivisme règnent en maître et ce vu la grande affluence, en début de matinée, comme en fin de journée, notamment aux environs de 16 heures. Une situation qui serait aussi à l’origine de bousculades parfois violentes pouvant générer des échauffourées entre étudiants. Au demeurant, il faut signaler qu’il devrait y avoir des agents censés vérifier les cartes d’abonnement des étudiants au transport universitaire. En principe, ladite carte doit être renouvelée annuellement. Malheureusement, seuls certains nouveaux bacheliers effectuent les démarches nécessaires pour acquérir une carte dite de «Transport universitaire» au prix de 150 Da. Par ailleurs, dans les bus du transport universitaire, on y trouve même des travailleurs qui ne relèvent même pas du personnel universitaire. Conséquence : bon nombre d’étudiants se voient dans l’obligation de se rendre au campus via les transports publics, pour la simple raison qu’il n’y aurait pas assez de places dans les bus qui, au demeurant, sont insuffisants et font toujours défaut. On s’est laissé entendre dire qu’un étudiant sur dix refuse de s’embarquer dans des bousculades et préfère payer le ticket de transport public bien qu’il soit beaucoup plus cher. Les susmentionnés étudiants seraient enchantés si le projet de loi qui supprimerait les restaurants et

le transport universitaires venait à être appliqué. Ainsi tous les étudiants pourraient prétendre toucher une bourse plus conséquente, évaluée à 10 000 DA par mois. Rappelons toutefois que les dits transports urbains ne cessent d’augmenter le prix du ticket, particulièrement ces trois dernières années. Durant cette période, le prix du ticket a augmenté de près de 40%. Les services chargés de la gestion doivent mettre un terme à cette anarchie qui empoisonne la vie des étudiants. Si aucune démarche tangible n’est entreprise, cet imbroglio risque de s’éterniser.

A. C.

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