Dans le cadre de la coopération multilatérale, l’association environnementale «Tazemourt» d’Aghbalou a été sélectionnée par l’union européenne (UE) pour une contribution financière dans la réalisation d’un projet de «composte». Un projet qui consiste en le recyclage des déchets oléicoles dénommés aussi sous-produits qui sont le grignon et la margelle. Ainsi, cette association présidée par M. Bellal Djamel a été invitée par la fondation méditerranéenne du développement durable «Djanet El Arif» de Mostaganem pour participer avec pas moins d’une vingtaine d’adhérents à un séminaire qui se déroulera du 07 au 11 octobre en cours dans cette wilaya de l’ouest du pays au niveau du site «Vallée des jardins». Le séminaire en question est baptisé «formation/action et thématique des initiatives locales» portant sur la consommation et la production du produit local (IL/CPD). Le séminaire sera animé par un coach au profit du mouvement associatif, des agriculteurs et des artisans producteurs d’huile d’olive. Le président de l’association «Tazemourt» nous a appris vendredi dernier qu’un projet de mise en application à titre expérimentale est déjà arrêté en collaboration avec l’institut des arbres fruitiers de Sidi Aïch de la wilaya de Bejaïa. Un projet qui bénéficiera aussi du soutien et de la contribution de l’APC d’Aghbalou, selon le maire de cette municipalité. Ce dernier affirme qu’il suit de près ce projet unique au niveau de la wilaya de Bouira tout en assurant qu’il lui tient à cœur. Force est de reconnaître que ce projet arrive bien à propos pourvu qu’il soit réellement concrétisé sur le terrain sachant que rien que dans la daïra de M’chedallah, pas moins de 80 huileries sont recensées et travaillent à plein temps durant toute la saison oléicole qui s’étale sur presque cinq mois, soit de décembre à la mi-avril. Des unités qui produisent d’énormes quantités de grignon et margelle que lespropriétaires lâchent dans la nature et provoquent chaque année un désastre écologique. Une louable initiative que les pouvoirs publics doivent encourager. Rappelons que du temps de l’occupation française, le grignon était expédié par les colons fermiers vers l’Europe où il est recyclé dans la fabrication du savon en morceau dont il constitue la principale composante. Une opération abandonnée depuis l’indépendance.
Oulaid Soualah