Marche nationale à Tizi-Ouzou

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Visiblement, il n’est pas question pour les travailleurs communaux de lâcher du lest. Bien au contraire, la fédération nationale du secteur des communes affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) a décidé de reprendre la protesta. Devant le constat de non prise en charge de leurs revendications restées en suspens, les communaux prévoient une grève cyclique de trois jours à partir du 25 octobre prochain. Cette action de contestation sera suivie d’une marche nationale pacifique qui aura lieu le 31 du mois en cours, à Tizi-Ouzou. Ces décisions ont été faut-il le souligner, entérinées à l’issue d’un Conseil national des travailleurs de la commune, tenu le 7 octobre dernier à la maison des syndicats à Alger. Il faut dire que la non-satisfaction de leurs revendications restées en suspens, est à l’origine de la colère des travailleurs de la commune qui ne veulent reculer devant rien. Dans un communiqué rendu publique hier, les communaux dénoncent avec force « la fermeture des portes de dialogue et la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie. « Cette catégorie de travailleurs déplore également la précarité de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes par le recours abusif au recrutement précaire dans le cadre du pré-emploi. Ces protestataires dénoncent aussi le recours de certains responsables aux intimidations en vue de casser le mouvement de protestation, et ce en violation totale de la Constitution, toutes les lois de la République et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie», lit-on dans le même document. Ce syndicat déplore en outre «les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement au niveau national et devant le silence des pouvoirs publics». Il y a lieu de rappeler que cette catégorie de travailleurs demande «la révision du statut particulier de la Fonction publique et la refonte totale de leur statut, en exigeant son unification, l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution des indemnités et les primes, dont celle du guichet pour les agents de l’état civil». Outre les revendications citées plus haut, les communaux réclament l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social, et ils insistent sur le respect de l’exercice de l’activité syndicale dont le droit à la grève. À souligner que la fédération en question a, encore une fois, rejeté catégoriquement le projet du nouveau code du travail, soulignant que ce dernier n’est pas conforme avec les conventions de l’organisation internationale du travail.

L.O.Challal

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