Le prix du ciment en hausse

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Le ciment, le matériau le plus important pour tout type de construction, ne connaît pas de stabilité. Malgré que son prix ait baissé quelque peu durant le mois de septembre, il commence à flamber en ce mois d’octobre. D’ailleurs, nombreux sont les constructeurs particuliers qui ont remarqué cette hausse. «Le ciment commence même à manquer. Je viens de faire un tour chez deux revendeurs de matériaux de construction. Ils ont aligné leurs prix. Le quintal est à 1450 DA au lieu de 1300 DA, il y a de cela quelques jours. Et certains le proposent à 1500 DA. C’est pourtant la même matière, c’est-à-dire importée», nous confie un citoyen voulant acheter cent quintaux. « C’est quand même une hausse sensible», a-t-il remarqué. Effectivement, dans notre virée, chez d’autres revendeurs de ce matériau, nous avons constaté que ce produit disparaissait de plus en plus des hangars. « Celui de l’importation, nous revient plus cher car il faut comptabiliser aussi toutes les autres charges. En plus de l’éloignement, parfois le déplacement ce fait jusqu’au port de Jijel, il y a aussi d’autres frais notamment ceux de mission que réclament les chauffeurs», nous explique un revendeur de ciment. Interrogé sur cette hausse subite, notre interlocuteur nous répond que «la cimenterie de Sour El Ghozlane est encore tombée en panne. Cependant, en raison de cette augmentation inattendue, certains constructeurs temporisent en attendant une baisse. Mais, pour ceux qui ont des travaux de terrassement à faire ou des murs de soutènement à réaliser, ils ne peuvent pas attendre parce que l’hiver est à nos portes et ils doivent régler la facture quelque soit son prix. Si cette cimenterie fermait ses portes pour quelques mois, les entreprises arrêteront leurs chantiers car elles ont besoin de grandes quantités. Pour rappel, les entrepreneurs achètent ce matériau à un prix fixé préalablement par l’usine. «Pour le moment, je ne crains rien car j’ai un stock qui me satisferait mes besoins pour quelques semaines. Mais, après l’épuisement de cette quantité et si l’usine ne reprenne pas, je devrais arrêter les travaux. Pourtant, la saison hivernale est la plus propice pour les travaux de finition», a déclaré un entrepreneur. Pour le moment, on ne peut pas encore parler de pénurie, mais quand même, il y a une crainte à ce sujet parce qu’il faut aussi savoir que les quantités importées ont diminué. Donc, si le marché n’est pas bien servi par le produit local, la crise pourrait s’installer dans quelques jours.

Amar Ouramdane.

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