Le village d’Aourir, dans la commune d’Ait R’zine, est niché sur une colline à environ 500 mètres d’altitude. Pour apprécier ce beau village, il faut passer par la RN106, où l’on peut apercevoir l’ancien quartier qui occupe le haut de la colline avec ses belles et traditionnelles maisons. Comme tous les villages rustiques, Aourir enchante les visiteurs avec ses beaux paysages panoramiques, surtout pendant le printemps, et émerveille avec ses maisons séculaires construites à la pierre sèche et coiffées de tuiles romaines. Ce patelin, calme et paisible, a été tiré de sa « torpeur », mercredi dernier, à l’occasion de la célébration de la fête religieuse de l’Achoura. Cette fête a été célébrée dans la communion, la fraternité et l’entraide. les habitants de cette localité en faisant la collecte d’argent, il y a des jours de cela, ont acheté et sacrifié à la veille de la fête de l’Achoura, pas moins de 5 veaux pour les besoins de Timechret. Cette tradition ancestrale et séculaire de Timechret, appelée aussi «Louziaâ», a drainé une foule impressionnante au village, où l’on s’était évertué dans la convivialité au partage équitable des parts de viande sur tous les foyers composant ce village centenaire. Si « Louziaâ » n’avait pas suscité la curiosité et la surprise chez les personnes âgées de cette localité étant donné qu’elles connaissaient déjà cette coutume, il n’en est pas le cas, en revanche, pour les jeunes et les enfants du village qui ont découvert, pour la première fois de leur vie, cette tradition léguée par nos ancêtres. La jeune génération était appelée à perpétuer immanquablement «Timechret» pour qu’elle ne disparaisse pas car cette tradition s’est avérée importante pour raffermir les liens dans la société.
Syphax Y.