Boumessaoud est au septième ciel du village le plus propre de la wilaya de Tizi-Ouzou. C’est résolument une tradition de bon aloi qui s’est instaurée désormais dans la région. Depuis Zoubga en 2005 et 2013, Timizart, Iguersafen et tant d’autres, jusqu’au dernier, à avoir la dernière palme distinction du plus beau, parce que plus propre village de Haute Kabylie. Et cela il le doit à sa jeunesse. Des jeunes armés de courage et de bonne volonté qui ont hissé leur hameau au panthéon des cités les plus soignées. Il ne faut pas croire que l’émulation et la conscience citoyenne du respect de l’environnement et de l’écologie sont venues ex-nihilo, par enchantement ou par un extraordinaire concours de circonstance. Il a fallu que des hommes y pensent et parmi ceux-là figure de proue, auquel tout le monde reconnait la trouvaille, Rabah Aïssat, assassiné le 12 octobre 2006. Il avait instauré avant de partir, la belle tradition qui lui a survécue et qui porte son nom ad vitam aeternam. Boumessaoud était connu comme le berceau et la tombe de Cherif Kheddam, l’artiste de renom, maintenant avec la palme qu’il vient de décrocher, il est plus célèbre pour être le village le plus propre ainsi que par son enfant Cherif Kheddam. Donc, il n’a pas usurpé sa notoriété ni le mérite qu’il devait avant ça à celui que le fit connaître aux Algériens en général et aux Kabyles en particulier. Plus personne ne peut dire aujourd’hui je ne connais pas Bou-Messaoud, plus personne ne peut objecter «j’entends seulement parler» ou pire, «j’ignore où il se trouve ce village de montagne dans ce fouillis de collines oubliées parmi les cols et monts de la Kabylie». Et cette idée fait benoîtement son chemin et demain on trouvera tous les villages, travailler, à qui mieux à leur beauté à leur allure accueillante et à leur situation sanitaire parfaite. S’échiner à donner la meilleure image qui se puise imaginer d’eux même, de leur hygiène, de leur sens de la citoyenneté active. Donc, bravo à ce hameau pour ce qu’il a entrepris au point d’être distingué parmi les plus propres de cette Kabylie belle et rebelle.
S. Ait Hamouda