Plusieurs cas de fraude par téléphone mobile ont été enregistrés au cours des deux dernières années.
En vue d’éviter le même scénario, la ministre de l’éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, a annoncé jeudi dernier plusieurs mesures pour lutter contre la fraude aux prochaines épreuves. Il s’agit notamment de la sécurisation du site électronique de l’Office national des examens et des concours (ONEC) et la préparation de sujets de réserve. «Il a été décidé la sécurisation du site électronique de l’ONEC et des sujets du baccalauréat, outre la garantie de sujets de réserve aux centres d’examen pour parer à tout imprévu et leur équipement en brouilleurs», a affirmé la première responsable du secteur en réponse à une question d’un membre du Conseil de la Nation sur les mesures prises pour la réforme du Baccalauréat et les mesures techniques que son département comptait prendre pour lutter contre la fraude. Dans ce cadre, Mme Nouria Benghebrit a jugé nécessaire la prise de mesures techniques pour s’adapter aux développements survenus dans les technologies d’information et de communication (TIC) et faire face à ces phénomènes. Elle a indiqué dans ce sens que «la lutte contre la fraude doit se faire en coordination avec les départements ministériels concernés dont le ministère de l’intérieur et des collectivités locales». En plus des mesures à prendre à l’avenir, explique la ministre de tutelle, le ministère maintiendrait les mesures de prévention habituelles dont les campagnes de sensibilisation au profit des candidats et de leurs parents sur l’utilisation des TIC contre la fraude lors des examens.
Réduction à partir de cette année du nombre de jours d’examen
Par ailleurs, Mme Nouria Benghabrit a tenu à rappeler qu’il sera procédé à partir de cette année, à la réduction du nombre des jours d’examen. Une décision qui a été approuvée à l’unanimité sachant que les autres propositions seront examinées en Conseil des ministres. Parmi les propositions qui seront appliquées de façon progressive jusqu’en 2021, elle a cité «la prise en compte de toutes les matières, le maintien des coefficients des matières et le calcul de la moyenne au baccalauréat en tenant compte de l’évaluation continue». Elle a indiqué à cet effet, que son département avait tenu, tout au long de l’année, une série de réunions avec ses partenaires sociaux pour examiner ce dossier, dont l’organisation début juillet d’un atelier de travail regroupant des experts et des chercheurs qui ont présenté leurs avis sur les différentes propositions, notamment celle suscitée approuvée à l’unanimité par les partenaires sociaux. «Nous avons relevé durant ces dernières années quelques répercussions négatives du système d’examens qui n’est plus adapté aux développements en cours, notamment le Baccalauréat, institué il y a un demi-siècle». La ministre a, dans ce contexte, souligné la nécessité de la mise en place d’une stratégie visant à promouvoir le dispositif d’évaluation national, notamment pour le Baccalauréat.
L.O.Challal

