Hommage au militant Belkacem Smaili

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À l’occasion du 55ème anniversaire des massacres du 17 octobre 1961, un hommage a été rendu, hier matin, au niveau de la Maison de jeunes H’mimi Nedjaâ de Haizer au militant et moudjahid Belkacem Smaili, décédé le 17 août dernier. Ainsi, c’est en présence de plusieurs personnes que des témoins se sont succédé à la tribune pour relater la vie de ce militant qui fut l’un des acteurs des évènements du 17 octobre 1961, en France. Le frère du défunt prendra la parole en premier pour souligner la simplicité et la modestie qui caractérisaient cet homme qui s’est engagé dans la révolution sans demander en contrepartie, «la gloire qui lui a été destinée». Abondant dans le même sens, son petit-fils Sofiane relatera ses hauts faits d’armes qui l’avaient conduit à subir les affres des geôles coloniales. C’est en 1955 que Belkacemi Smaili entre en France avant d’intégrer en 1956 le FLN. Il habitait alors au camp des travailleurs nord-africains de Bétange de la société De Wendel de la commune de Florange, département de la Moselle. Arrêté le 15 juin 1960 et emprisonné dans une cellule pendant un mois à la caserne militaire de Metz en Moselle, il sera libéré le 16 juillet 1960 avec interdiction de séjourner dans les départements de Moselle, Meurthe et Moselle, Bas Rhin et Haut Rhin. Il se réfugiera alors chez un parent à lui à Paris et sera arrêté une fois de plus, le 17 octobre 1961, lors des manifestations des Algériens à Paris et sera emprisonné au Château de Vincennes, dans le Val de Marne. Il sera transféré en Algérie au cours de la même année pour être interné au camp de Beni Messous, puis à la célèbre ferme Chenue à Blida avant de connaître les geôles de Bouira. Libéré il sera soumis à une résidence surveillée et se présentera chaque jour aux services de la gendarmerie française de Bouira avant de retrouver sa liberté totale le 19 mars 1962. Il rejoindra, 48 heures après, l’ALN jusqu’aux élections de l’indépendance. Il occupera par la suite plusieurs postes comme celui de secrétaire aux élections du premier Président de l’Etat algérien. Les témoignages de ses compagnons d’armes révéleront la grandeur de cet homme qualifié de militant infatigable et résistant de la première heure. Une gerbe de fleurs a été déposée ensuite sur sa tombe au cimetière du village Ain Alouane où il repose désormais, et une wâada a été offerte en sa mémoire.

Hafidh B.

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