« La gestion du patrimoine des collectivités locales et l’optimisation de leurs ressources » est le thème d’une rencontre organisée, hier, au niveau de la maison de la culture Ali Zamoum, à l’initiative de la direction de l’administration locale (DAL) de la wilaya de Bouira.
Pour une durée de trois jours, cette rencontre a regroupé les chefs de services trésoriers et les secrétaires généraux des 45 communes que compte la wilaya. Ainsi et selon M. Nacer Zougari, cadre de la DAL de Bouira, «les collectivités locales de la wilaya doivent désormais accompagner les efforts du gouvernement pour la multiplication et la diversification des ressources publiques».
Le chapitre le plus important demeure celui de la préservation et de la rentabilisation effective des biens communaux. Selon l’intervenant, les collectivités locales doivent mettre à jour leurs registres d’inventaires pour les biens communaux qui comportent l’ensemble des constructions, des assiettes de terrain, des équipements à utilité public, les logements d’astreinte, les biens nationaux, les locaux commerciaux, les dons, les matériaux et les droits d’exploitation.
« Chaque commune doit actualiser régulièrement son registre d’inventaire. Chaque actualisation doit se faire d’une manière réglementaire et tous les biens doivent être répertoriés et justifiés », a-t-il insisté.
La seconde étape, aussi importante, est la gestion et l’optimisation de ces biens ainsi que le suivi des investissements en cas de cessation. L’intervenant a plaidé pour une bonne maîtrise des textes de la réglementation inclus dans la nouvelle constitution. Il soulignera que l’ensemble des biens municipaux doivent être utilisés selon leurs valeurs marchandes et les contrats d’exploitations doivent obéir aux textes de loi et respectés.
«Le rôle des trésoriers communaux s’inspire du principe de la bonne gouvernance économique. La valeur marchande doit aussi être respectée. Cette manne constituera la principale source de revenue des communes et avec laquelle l’APC peut concrétiser son autonomie financière », notera-t-il. Pour sa part, l’inspecteur financier de la wilaya, également présent à cette rencontre, a soulevé l’importance de cette nouvelle démarche pour les caisses communales et pour le financement des projets de développements à l’échelle locale.
Il plaidera aussi pour une meilleure valorisation et exploitation du patrimoine. « Le temps du dinar symbolique est révolu. On ne peut plus céder des biens publics, dont la valeur marchande est chiffrée aux milliards, pour un dinar symbolique ! Nous devons reprendre en main la gestion et l’exploitation concrète des biens de l’État pour une meilleure rentabilisation », a-t-il assuré.
Interrogé à propos du taux de recouvrement des biens communaux au niveau de la wilaya de Bouira, M. Zougari a assuré que le taux atteindra les 95% d’ici la fin de l’année en cours. « Nous avons entamé un travail de fond pour la récupération de tous les biens communaux et leur exploitation, depuis plus de 2 ans », soulignera-t-il, avant d’assurer que « la mise en place du registre numérique national a favorisé la récupération des biens communaux à l’échelle de la wilaya ». « Des biens qui peuvent alimenter les caisses communales avec plus de 45 milliards de centimes annuellement », a assuré le même responsable.
Oussama Khitouche