Aucun taux de suivi de la grève dans les différents secteurs de la fonction publique n’a été donné par la coordination syndicale, jusqu’à hier en milieu d’après-midi, au niveau de la wilaya de Boumerdès. L’on n’avait que celui des trois paliers de l’éducation, où les enseignants sont majoritairement affiliés au Cnapeste. «Cet établissement, qui est totalement paralysé par ce débrayage, n’est qu’un exemple des 48 lycées mis à l’arrêt pour deux jours à partir d’aujourd’hui lundi», a indiqué l’un des représentants de cette corporation des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, sortant du lycée Mohamed El Aid El Khalifa du chef-lieu. «Hormis les employés de l’éducation affiliés à l’UGTA et les vacataires ou contractuels, tous les autres enseignants ont adhéré à ce mouvement de grève», ajoutera ce responsable en précisant que le taux suivi de la grève varie entre 80 et 90% au chef-lieu de la wilaya, avec près de 60 % au niveau du cycle primaire et presque 100% dans les lycées et collèges. «Nous rejetons dans le fond et dans la forme de telles décisions antisociales», ont déclaré d’autres professeurs de lycées grévistes à Bordj Ménaïel, s’étonnant cependant de «la faiblesse du taux de suivi de ce débrayage par de nombreux autres secteurs de la fonction publique».
Salim Haddou