Travaux d’utilité publique à haute intensité de main-d’œuvre (TupHimo), est l’un des dispositifs mis en place par l’Etat ces dernières années dans le cadre de la lutte contre le chômage et ayant créé de nombreux nouveaux-emplois. En effet, mis à part le contrat de travail déterminé qu’il propose, ce dispositif offre un accès facile aux différentes présentations du service public auquel seuls les titulaires d’un travail permanent pourraient y accéder. En plus de l’assurance-maladie et des allocations familiales, des trimestres de travail seront comptabilisés grâce aux cotisations-retraite. En somme, durant le contrat de travail qui lie l’employé à un employeur privé auquel a été attribué le projet, l’employé bénéficie d’une couverture sociale, et ce en sa qualité de salarié payé mensuellement à hauteur de 10.000 DA. Comparativement à d’autres dispositifs, tels l’ESIL (Emploi salarié d’initiative locale), et l’IAIG (Indemnité pour activité d’intérêt général), dont la rémunération mensuelle ne dépasse pas 3000 DA ou encore la formule “pré-emploi” qui est destinée aux jeunes universitaires, le dispositif TUPHIMO semble beaucoup plus attractif financièrement et socialement. Au niveau local, où de nombreux chantiers TUPHIMO existent à travers beaucoup de municipalités,même avec toutes les facilités, dont bénéficient les chômeurs, ces derniers,une fois convoqués, n’acceptent souvent pas le poste de travail qui leur est proposé. Si certains jugent que le salaire n’est pas motivant, d’autres préfèrent bénéficier des deux autres formules ESIL et IAIG, appelées dans le jargon populaire “pension chômage”, dont bon nombre de gens avait bénéficié des mois durant sans avoir accompli en contrepartie un travail puisque la plupart d’entre-eux ne manquent pas de préciser que c’est la même formule que celle en vigueur en France, soit le “RMI”. Certains payés dans le cadre de la même formule, travaillent quant à eux dans des établissements de l’éducation et de la santé 8 heures par jour et durant toute la semaine, et ils ne se plaignent jamais de quoi que ce soit. Le travail qu’ils exercent reste précaire. Pourtant, force est de constater qu’entre un demandeur d’emploi réellement dans le besoin et celui qui n’a aucun respect pour le travail, les cas sociaux apparaissent indiscutablement. Alors vaut mieux mettre à l’abri un père de famille dans la galère qu’un jeune chômeur qui rêve de l’argent facile. Sinon comment explique-t-on le fait que beaucoup de jeunes refusent le travail dans le chantier ?
DJ. M.
