Les chômeurs dans la galère

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La commune de Bechloul, 18 km à l’est de Bouira, fait face à une situation du sous-emploi qui ne semble pas se régler de sitôt. Chef-lieu de daïra depuis les années 90, la municipalité n’a rien bénéficié de son nouveau statut. Aucune activité industrielle ou autre pouvant générer des emplois ne pointe à l’horizon. Les jeunes chômeurs n’ont pas d’autre choix que de prendre leur mal en patience ou se lancer dans le commerce informel. Un créneau qui a pourtant fait vivre des dizaines de familles durant de longues années. Le lancement de la zone d’activité ces dernières années et l’arrivée des investisseurs n’ont pas laissé les jeunes de la région indifférents. Ils ont pris conscience que si les projets affectés dans cette zones étaient opérationnels, le chômage disparaîtrait de la commune. Il ne s’agira pas d’un travail saisonnier, dont le contrat expire au dernier jour du chantier, mais d’une possibilité de signer un CDI. «Nous sommes conscients que cette zone est bénéfique pour la commune. Mais encore nous demandons à ce que les jeunes diplômés de cette région ne soient pas lésés dans leurs droits, ils doivent avoir la priorité», a déclaré un jeune diplômé qui travaille dans le cadre du Daip. Outre l’importance de la zone d’activité les chômeurs demandent à ce que les projets d’investissements qui sont implantés au niveau de la seule zone d’activité dont dispose Bechloul soient concrétisés dans les délais impartis. «Les services qui sont chargés du suivi de ces projets d’investissement doivent les forcer à honorer leurs engagements. Nous avons besoin de travailler dans notre région. Ces investisseurs ont bénéficié des terrains de l’Etat, en contrepartie ils doivent penser au recrutement des jeunes diplômés», ajoute un autre jeune de la commune. Depuis quelques années, dix projets d’investissement ont été installés dans la ZA de Bechloul. Trois usines ont été réalisées, dont deux d’entre elles seront mises en services d’ici le début 2017, à savoir une unité chinoise qui produit des matériaux et équipements du bâtiment et une unité de production de bordures et pavés de trottoirs. Ces deux unités généreront près de 400 postes d’emploi. Quatre projets ne sont pas encore lancés et deux autres à l’arrêt. À cet effet, les chômeurs interpellent les autorités locales afin de prôner la fermeté et la sévérité quant au respect des délais de réalisation des projets.

Massinissa A.

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