Le village crie son désarroi

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Azaknoun fait partie de ce lot de villages qui sont en proie au sous-développement et aux insuffisances en tous genres. Situé à 5 kms du chef-lieu communal d’El Adjiba, cette bourgade, habitée par près de 2000 habitants, subit de plein fouet une crise d’eau potable qui ne dit pas son nom. Cette denrée se raréfie sur le réseau d’alimentation, ce qui contraint les habitants à se rabattre sur l’achat des citernes d’eau pour s’alimenter, et ce, en payant 1000 da le remplissage. Cette situation dure depuis des années sans qu’une solution ne soit trouvée. C’est l’un des problèmes les plus contraignants pour les habitants de ce village. Ces derniers soulèvent aussi ce projet qui traîne depuis trois (03) ans, et qui a trait à l’alimentation du village en gaz de ville. Alors qu’une partie de ce patelin a bénéficié de cette énergie, le reste ne voit rien venir, à cause de cette valse d’arrêts et de reprises des travaux, car l’entreprise réalisatrice a plié bagages et qu’il faudra chercher une autre pour continuer les travaux d’installation du réseau du gaz de ville. Entre-temps, le projet se voit suspendu temporairement et les délais de réception s’allongent en mettant dans tous leurs états les habitants dont les foyers ne sont pas encore raccordés à ce réseau. L’aménagement urbain fait partie aussi de cette litanie d’insuffisances enregistrées au niveau de ce village, où les différents accès qui mènent vers les quartiers sont dans un mauvais état. Non encore bitumées, ces voies internes se transforment en bourbier inextricable à la moindre averse, où les flaques d’eau et la boue empoisonnent la vie des citoyens. Pour sa part, l’éclairage public est inexistant à certains endroits du village, ce qui n’augure rien de bon pour les habitants qui appréhendent l’obscurité laquelle pourrait être exploitée par les malfrats, afin de perpétrer des actes de vols. Sur le plan sanitaire, Azaknoun ne possède pas à ce jour une salle de soins. Cette défection est vécue comme une offense par les villageois, en ce sens que pour une simple injection, une suture ou une consultation en médecine générale, ils doivent se déplacer jusqu’au chef-lieu d’El Adjiba ou à M’chedallah en déboursant beaucoup d’argent.

Y Samir.

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