Halet Rachid, membre de l’instance présidentielle du FFS, a dressé, hier à Ouadhias, un tableau noir de la situation politique, sociale et économique que traverse le pays.
C’était lors d’une conférence organisée par la section du parti de la localité. «Depuis 27 ans, on nous dit que nous sommes en démocratie et en pluralisme politique mais la réalité est tout autre», dira d’emblée l’orateur. M. Halet remontera aux années 90 pour raconter les multiples événements qu’a vécus le pays et pour signaler que la réponse du pouvoir a toujours été «univoque et stéréotypée». «À chaque mouvement, à chaque événement et à chaque protestation, le pouvoir sort une réponse politique soit par une nouvelle constitution soit par une nouvelle loi électorale. Il fait croire que la démocratie est à portée de main. Hélas, ce n’est jamais le cas et le chemin reste encore long», notera-t-il. Le conférencier n’a pas manqué de mettre en exergue l’impuissance du pouvoir à élaborer un programme et un plan de sortie de crise. «Les indices économiques, financiers, sociaux sont tous au rouge. Je pense que nous nous dirigeons droit vers l’endettement et le FMI. Les solutions prônées actuellement sont loin de redresser la barre et puis c’est toujours au peuple de payer cache les erreurs du pouvoir alors qu’il en est innocent. La crainte d’un lendemain incertain est plausible. Quand on entend endettement et FMI, c’est comprendre que la souveraineté de notre pays et la liberté de décision sont menacées», poursuivra-t-il. Et d’expliquer plus loin : «Le pouvoir est impuissant malgré qu’il a tous les pouvoirs. C’est un paradoxe ! Sur la scène internationale face à la mondialisation, régionale et même locale, le pouvoir est hélas impuissant. Il ne peut plus acheter la paix sociale, il ne peut plus recruter sa clientèle habituelle. L’insécurité aux portes de nos frontières, les conflits internes, les fissures et les fractures font que l’Algérie est fragilisée. On ne peut pas marcher sous la pluie sans se mouiller». Pour conclure, le conférencier dira : «Seul un consensus national sans exclusion peut constituer une solution efficace à la crise multidimensionnelle que traverse notre pays. Un peuple uni n’a rien à craindre. Le FFS fidèle à ses engagements patriotiques et à l’unité nationale plaidera toujours pour un consensus national à même d’aboutir à l’instauration d’un régime démocratique, pour assurer le développement du pays et cela se fera par le peuple Algérien dans l’union et l’intégrité territoriale». Le conférencier parlera aussi des prochaine échéances, notamment les législatives, et il a indiqué que «la participation ne pourra être que tactique». Bien entendu, l’orateur a aussi abordé la question de l’opposition qui n’arrive toujours pas à s’imposer et d’appeler aussi à éviter le changement par la révolution et par la violence. «Le changement doit venir par le dialogue et la concertation. Oui à la confrontation avec le pouvoir mais pacifiquement», prônera M. Halet. Rappelons que devant une assistance nombreuse où l’on pouvait aussi distinguer le député Hemmou Didouche, le fédéral de Tizi-Ouzou, M. Bouaziz Farid, et le président de l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou, M. Klalèche Mohamed, le débat en fin de conférence a été fructueux et enrichissant.
Inauguration d’un nouveau siège à Ouadhias
Dans la matinée d’hier, les militants et les membres de la section du Front des forces socialistes ont, ensemble, inauguré leur nouveau siège sis au centre-ville, à côté du monument des martyres. Le Fédéral de Tizi-Ouzou, Farid Bouaziz, s’est félicité de cet acquis et affirme que bientôt le FFS sera structuré au niveau des 67 communes de la wilaya. «Depuis le meeting de Tizi-Ouzou, l’activité au sein de notre parti est repartie de plus belle. Certains ont prédit qu’après Si El Hocine, le FFS allait disparaître mais grâce à nos militants et à l’adhésion du peuple Algérien, le FFS sera toujours là et sera le porte drapeau des Algériens et des Algériennes. Encore je tiens à féliciter les militants des Ouadhias et je les encourage à poursuivre le travail de proximité avec la société civile, car au FFS nos rencontres se font sur le terrain et pas dans les salons», soulignera-t-il. Signalons qu’une sympathique collation a été offerte aux militants et aux citoyens venus nombreux.
Hocine T.