Dans un communiqué rendu public avant-hier, le département organique de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) indique avoir dissout le comité exécutif du syndicat à l’échelle de la wilaya de Bouira. A cet effet, une commission pour la préparation d’un congrès extraordinaire de wilaya a été installée. Cette même commission, composée de cinq membres, dont un président, aura comme principale mission de restructurer l’ensemble des sections du syndicat à l’échelle de la wilaya et de préparer le congrès extraordinaire dans les prochains mois. «Vu le vide syndical qu’on a remarqué au niveau des structures UGTA de la wilaya de Bouira et vu les nombreuses défaillances du comité exécutif sur l’ensemble des secteurs et suite à une enquête approfondie entamée par le département organique du syndicat, il a été décidé et selon les lois organiques du syndicat, de dissoudre le comité exécutif de l’UGTA wilaya de Bouira, ainsi que la nomination d’une commission provisoire pour la préparation d’un congrès extraordinaire», lit-on dans la même déclaration. Toutes nos tentatives pour prendre attache avec la représentation locale de l’UGTA à Bouira sont restées vaines. Cependant, une source bien informée ayant requis l’anonymat, assure que c’est en raison «d’une perte de vitesse à l’échelle de la wilaya de Bouira que le syndicat a décidé d’effectuer ces changements importants. Les syndicats autonomes et dans l’ensemble des secteurs gagnent du terrain et mobilisent désormais plus l’UGTA, aussi pour non-respect des propositions et orientations de la centrale UGTA à l’échelle de la wilaya». Selon la même source, le non-renouvèlement de la majorité des sections a été aussi évoqué : «Beaucoup de secteurs importants se trouvent sans représentation syndicale UGTA. La majorité des sections n’ont pas été renouvelées et demeurent des coquilles vides, à l’image de celles du secteur de l’éducation, de l’université de l’ORAC…». Une fois élu, le nouveau comité exécutif UGTA à Bouira aura donc la lourde tâche de la réorganisation et de la récupération des secteurs dominés désormais par les syndicats autonomes.
Oussama Khitouche.