La préservation du singe magot au menu

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Dans le cadre de la préparation d’une stratégie de préservation du patrimoine faunistique, notamment la mise en place de mesures concrètes en matière de gestion et de conservation de la faune sauvage qui bénéficie d’un statut de protection particulier, la direction générale des Forêts, en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN-Med), a organisé du mardi au jeudi derniers, à Béjaïa, un atelier portant sur l’élaboration d’un plan d’action national pour la préservation du singe magot. Un groupe de français, spécialistes en la matière, a fait le déplacement pour contribuer, par ses connaissances, à la sensibilisation sur cette espèce en voie de disparition. Appelé Macaca sylvanus ou Macaque de Barbarie, le singe magot occupe de nombreux territoires dans la région, dont le parc national de Gouraya, les Babors, l’Akfadou, Taourirt Ighil, Kherrata, Boukhelifa et autres contrées. C’est une espèce endémique de l’Afrique du nord. Pour donner un aperçu sur la situation que vit le singe magot dans la région, la conservation des forêts de la wilaya de Béjaïa a sollicité l’association Assirem Gouraya pour la réalisation d’un mini-reportage sur le sujet. Au Massif montagneux d’Aith Bimoun, dans la commune de Boukhelifa, après un parcours de 3 km vers le sommet du Massif d’Aïth Slimane, les bénévoles de l’association ont déniché de loin une famille de singes magots qui étaient sortis pour se nourrir. À la vue des humains, ils se sont réfugiés dans leurs abris naturels situés en bas des falaises. En les suivant avec leur caméra, les membres de l’association ont conclu que le singe magot de cette région est resté à l’état sauvage puisqu’aucune relation n’a été faite avec l’Homme, car ce dernier a déserté les lieux. En empruntant d’autres chemins, ils entendirent les cris stridents de ces Macaques de Barbarie sur les hauts rochers inaccessibles pour l’être humain. Sur la route qui mène de Toudja vers El Kseur, il y a eu également une rencontre avec une famille de singes magots en train de chercher leurs nourritures dans les espaces montagneux et forestiers. Après quelques kilomètres de route, le groupe a été surpris par la présence de nombreux singes et de chacals sur le même territoire. Les chacals sont réputés pour chasser les petits des singes magots pour se nourrir selon le témoignage d’un agent des forêts. Deux groupes distincts de singes s’étaient formés et se sont accaparés deux territoires différents. Au niveau du parc national du Gouraya, ont fait remarquer les membres de l’association, la vie du singe magot a subi une forte pression du fait de la grande présence des humains sur ses lieux d’évolution. Malgré les instructions portées sur des panneaux indicateurs interdisant aux visiteurs de nourrir les singes, mais certains d’entre eux dérogent à la réglementation en vigueur. «Notre modeste contribution dans la réalisation d’un petit reportage amateur sur le singe magot constitue le fruit de nos nombreuses activités à Béjaïa. C’est de cette façon que notre association a pu connaitre et découvrir tous les sites concernant la faune et la flore de notre wilaya», a déclaré Amar Rabhi, président de l’association Assirem Gouraya.

A Gana.

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