À l’appel du bureau de la section syndicale affiliée à l’UGTA, les fonctionnaires de l’APC et les travailleurs du parc communal observent une grève de trois jours à compter d’hier lundi. Avant cela, un préavis a été déposé sur le bureau du maire, le 10 octobre dernier, dans lequel on peut lire que ce mouvement a été décidé suite «à la non-satisfaction des revendications des syndicalistes consignées dans une requête datant du 18 septembre dernier». «Nous avons tenu une réunion, le 2 octobre dernier, avec le P/APC, mais rien n’a été satisfait», nous confie un membre du bureau qui nous a remis le préavis de grève en question et la requête. Les syndicalistes ont relevé pas moins de huit points. Ils ont cité entre autres, le retard observé dans le versement des salaires, primes de rendement et primes d’élus, la non-perception des rappels IFC, la régularisation des situations administratives des véhicules du parc roulant (cartes grises, contrôles techniques…), le respect des travailleurs et travailleuses et l’application de l’article 6 de la loi 90/11 relative aux relations de travail notamment le respect de l’intégrité physique et moral des travailleurs contre toute forme de discrimination, le respect de la dignité des salariés, l’égalité entre les travailleurs quelque soit leur rang hiérarchique, la mise en conformité des tâches exercées par les travailleurs selon leurs postes respectifs figurant dans l’organigramme de l’APC, les dépassements des étrangers et le stationnement illégal au parc communal… Notons au passage que cette plateforme de revendications et le préavis de grève ont été destinés au wali, au chef de daïra de Draâ El-Mizan, au chef de sûreté de daïra, au secrétaire général de l’union locale, au secrétaire de l’union de wilaya et à l’inspecteur du travail. Selon un membre du bureau de ladite section que nous avons contacté les salaires de septembre et d’octobre ne sont pas encore versés jusqu’au jour d’aujourd’hui. Ainsi, hier, les bureaux étaient fermés à l’exception de ceux des membres du Snapap. Pour en savoir plus, nous avons pris attache avec le maire qui rejette entièrement ces problèmes soulevés, en disant même qu’il s’agit d’une «grève politique». «Concernant les rappels IFC, ils les ont reçus la semaine dernière. Notre commune est déficitaire. Ainsi, pour le versement des salaires, nous avons attendu le versement d’une enveloppe exceptionnelle. D’ailleurs, nous avons délibéré jeudi dernier, et nous avons budgétisé cette enveloppe. Les salaires arriveront dans les comptes de tous les travailleurs incessamment. Tout est lancé. Pour les autres revendications, ce ne sont que des spéculations», nous expliquera-t-il. De leur côté les syndicalistes rejettent l’idée que les travailleurs ont été empêchés de travailler. «Le portail était ouvert. La preuve est que certains ont rejoint leurs bureaux. Mais, il n’échappe à personne que la grève est un droit parce que nous avons suivi toutes les procédures légales. Personne ne peut nous reprocher quelque chose. Et toutes les parties concernées ont été saisies au temps opportun», conclut le membre du bureau syndical.
Amar Ouramdane
