Nécessité d'une seconde salle opératoire

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L’établissement public hospitalier (EPH) Kaci Yahia de M’chedallah souffre énormément d’une insuffisance aiguë en matière de salle d’opérations. La structure sanitaire ne tourne qu’avec une seule et unique salle partagée entre 6 chirurgiens, 2 orthopédistes et 4 gynécologues. Ces praticiens se voient, bien souvent, contraints d’attendre leur tour sachant qu’après chaque opération, cette salle doit être complètement désinfectée et le matériel stérilisé. Il convient de signaler que la circonscription administrative et la compétence territoriale de cette institution s’étale sur les six communes, englobant 150.000 habitants, de la daïra de M’chedallah, ainsi la commune d’El-Adjiba qui, quant à elle, abrite 7 000 âmes. A cela, s’ajoute les malades qui viennent hors circonscription, des wilayas limitrophes, ainsi que les accidentés des trois tronçons routiers, la RN5, la RN26, et l’autoroute, qui traversent cette circonscription. Ces trois tronçons sont, rappelons-le, les plus meurtriers à l’échelle nationale. Il convient de signaler que rien que pour le deuxième trimestre de l’année en cours, soit du 1er juillet au 30 septembre, il a été enregistré pas moins de 356 opérations, dont 60 césariennes, dans cette unique salle. Un responsable de cet hôpital dira que le rez-de-chaussée de l’institution est à moitié vide, et qu’une extension pour l’aménagement d’une seconde salle d’opération peut se faire sans aucune contrainte. Étant réalisé dans les années 1890 sous l’occupation française, cet hôpital est, par ailleurs, l’une des plus anciennes institutions de la santé de la wilaya de Bouira. Il a, certes, bénéficié de plusieurs opérations d’extension, mais il demeure exigu du fait qu’il prend en charge l’une des plus importantes démographies de sa circonscription. Il a, à l’heure actuelle, une capacité d’accueil de 80 lits uniquement et abrite un service des urgences, dans une aile de l’ancien centre de santé qu’il partage avec les services de l’EPSP. Celui ci est utilisé en guise de polyclinique, mais aussi d’un service d’hémodialyse dans une autre polyclinique à Ahnif. Notons, pour conclure, que le projet d’un autre hôpital de 120 lits a été lancé en périphérie de la nouvelle ville, mais, malheureusement, les faibles moyens humains et matériels, engagés sur le chantier, ont fait qu’il accuse un énorme retard en consommant les délais de réalisation et sans que l’avancement des travaux ne franchisse le taux de 50 %. Un cas sur lequel doivent se pencher en urgence les autorités compétentes, sans quoi ce nouvel hôpital ne verra jamais le jour.

Oulaid Soualah

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