Au moins 215 contrôles anti-dopage ont été effectués à l’échelle nationale entre janvier et août 2016. Pour l’année 2015, sur les 315 sportifs contrôlés, quatre ont été sanctionnés après leur contrôle positif, contre 180 contrôles effectués en 2014 et 92 en 2013.
Les chiffres ont été révélés par le président de la Commission nationale antidopage (CNAD), Dr Lamine Mekacher. Intervenant lors de l’atelier d’information et de sensibilisation contre le dopage dans le milieu sportif en région centre organisé hier samedi, au centre de loisirs scientifiques de Tizi-Ouzou (CLS), par la DJS et la commission nationale anti-dopage, la commission cible les sports à risque et toutes les disciplines sauf le foot. «Le coût d’un contrôle anti-dopage revient à 200 euros», a indiqué Dr Mekacher. Au moins 200 participants issus des wilayas du centre, entre autres, Tizi-Ouzou, Alger, Blida, Boumerdès, Bouira, Tipaza et Médéa, ont pris part à cet événement. « Cet événement cible particulièrement les sportifs et l’encadrement technique des clubs évoluant au niveau régional, dans le but de les informer et de les sensibiliser des dangers du dopage sur la santé », précise le même responsable. Plusieurs communications ont été organisées, concernant notamment les procédures de contrôle du dopage, les dangers du dopage sur la santé les risques que peut présenter l’utilisation des compléments alimentaires non contrôlés, les droits et obligations définis dans le Code national anti-dopage et les procédures pour les autorisations à des fins thérapeutiques, suivies de débats riches et constructifs. «Les athlètes doivent connaître la liste des médicaments interdits définis par la loi. Tous les athlètes sont responsables et sujets de contrôle, dont les athlètes mineurs», précisent les spécialistes. Élargir la formation au niveau de l’université c’est le point sur lequel les spécialistes se sont focalisés de manière à introduire officiellement ces notions. Quatre médecins seulement sont formés dans chaque promotion au niveau national. Un chiffre qui reste insuffisant vu le nombre de clubs existant à l’échelle nationale. «Les moyens mis en place sont limités et insuffisants», précise un autre membre de la commission. Dr Mekacher a indiqué qu’une brigade mixte vient d’être installée par la tutelle pour contrôler et analyser tout produit employé dans les clubs, et ce, dans le but de réduire ce phénomène de dopage.
Nadia Rahab

