Les résidents du lotissement sud dans la gadoue

Partager

Si dans ce chef-lieu, certains lotissements ont été viabilisés à l’exemple du lotissement dit du « 5 juillet », d’autres attendent encore que des opérations d’aménagement leur soient inscrites. C’est le cas du lotissement sud. Il est parmi les quartiers les plus anciens de la ville à quelque deux cents mètres à vol d’oiseau du siège APC. « Si nous avons finalement bénéficié du gaz naturel, nous souffrons surtout de trois manques. Il s’agit de l’éclairage public, des accès à nos habitations et du téléphone », nous répond un membre du collectif d’habitants qui discutaient de ces problèmes. Interrogé si l’APC était saisie à ce sujet, notre interlocuteur nous apprend que tous les exécutifs communaux qui se sont succédé à la tête de cette assemblée depuis plus de douze ans étaient au courant. « Nous avons des écrits et des pétitions », ajoute un deuxième intervenant. Nos interlocuteurs insistent surtout sur les accès. « Comme vous voyez, actuellement, à chaque passage d’un véhicule, c’est un tourbillon de poussière qui s’élève dans le ciel. Et maintenant, l’hiver est à nos portes. Nous devons préparer nos bottes pour affronter la gadoue. C’est vraiment désolant de voir un quartier de la ville dans cet état », regrette un troisième intervenant. Celui-ci évoque aussi la vétusté du réseau d’éclairage public. » Les quelques lampadaires installés ici et là n’éclairent plus les accès. Dès la tombée de nuit, personne ne peut sortir de peur d’être agressé ou d’être attaqué par des chiens errants qui rodent dans les parages. A partir du mois de novembre, puisque le soleil ne se lève pas tôt, nous devrons accompagner nos enfants à l’école surtout que le phénomène d’enlèvement d’enfants hante tous les esprits », signale un autre habitant. Par ailleurs, la question qui taraude les esprits est qu’une partie du lotissement bénéficie du téléphone et que l’autre ne l’est pas encore. « A mon avis, quand il y a un projet, il devra toucher tous les foyers situés dans le même site. Or, nos voisins habitant de l’autre côté de cette route qui mène aux villages de la périphérie ont cette commodité et que nous de l’autre côté, nous n’avons rien. Nous interpellons les responsables concernés à se déplacer sur les lieux afin de nous inclure dans ce projet », souligne un autre interlocuteur. En tout cas, ces habitants n’attendent que les réponses des autorités au sujet de ces problèmes avant de passer à l’action.

Amar Ouramdane

Partager