Une urgence !

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Des constructeurs privés, propriétaires de biens immobiliers situés sur la partie haute de la rue colonel Amirouche, ont entrepris des travaux pour conforter leurs locaux fragilisés par les ans. Des pans de murs s’effondrent régulièrement, à chaque hiver, et les maisons qui ont gardé leurs toitures se comptent sur les doigts d’une seule main. Celles qui ont fait l’objet de rafistolage et qui tiennent encore debout, semblent défier le temps. Ces derniers mois, certains propriétaires procèdent au renforcement de leurs murs, qui commençaient à s’effriter, et à la réhabilitation totale de certaines toitures. Des travaux qui, en plus de la remise en état de ces locaux, écartent le danger qui menaçait les citoyens qui passent à proximité. Cependant, ce n’est pas le cas de toutes les bâtisses. La grande rue de la ville d’Aïn El Hammam est la partie la plus ancienne du centre-ville. Les constructions de type «R+1», qui la bordent de part et d’autre, datent pour la plupart de l’ère coloniale. L’usure du temps et les mouvements de terrain répétés ayant affecté la cité ont fini par fragiliser toutes celles qui n’ont pas été entretenues pour diverses raisons. Parfois les possesseurs des murs se trouvent confrontés aux propriétaires du fonds et d’autres à l’absence d’un permis de construire. Ces magasins, dont le deuxième niveau penche dangereusement, représentent un vrai danger. Il suffit d’une secousse pour que les pans de murs, encore suspendus comme l’épée de Damoclès au dessus de la tête des passants, s’abattent et qu’un drame survienne. Certains balcons dont le sol s’est effrité au fil des ans, ne tiennent qu’à un fil. Le poids des gravats, provenant des toitures affaissées, peuvent avoir raison d’eux, surtout lors des chutes de neige qui ne manqueront pas de s’accumuler. Il est vrai que depuis quelques années, on ne délivre plus de permis de construire dans certains endroits classés à risques. Ce qui pourrait être une des raisons qui empêchent les propriétaires de ces bâtisses d’entamer des travaux. Cependant, personne ne les empêche de démolir les locaux jugés dangereux. Des appels en leur direction ont été adressés à plusieurs reprises par les autorités, mais en vain.

A. O. T.

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