Il s'agissait au départ d'une simple avarie survenue sur l'ouvrage de l'assainissement mais qui a fini par constituer plusieurs dangers qui menacent directement les occupants d’un bloc résidentiel au quartier des 30 logements au chef-lieu de la commune d’Aghbalou.
Le premier étant à court terme les risques d’une épidémie de l’MTH qui plane sur ces résidents qui ne savent plus à quelle autorité s’adresser, sachant que leurs doléances n’ont reçu aucun écho. Le second est celui d’une dangereuse fragilisation de la base du bâtiment où stagnent les eaux usées dans le vide sanitaire depuis presque une année, selon des témoignages recueillies sur les lieux mercredi dernier. Les citoyens venus à notre rencontre insistent pour nous faire visiter l’intérieur de plusieurs appartements notamment ceux des blocs A et B au rez-de-chaussée dont le carrelage s’est dangereusement affaissé avec un son lugubre et creux qui dénotent que la dalle de cet étage s’est fragilisée. Ceci est le résultat de la stagnation du liquide nauséabond au niveau du vide sanitaire mais qui a sans doute formé une poche vide souterraine par effet d’érosion. Nul besoin d’être spécialiste en la matière pour conclure que toute cette ancienne infrastructure de 5 étages, l’une des toutes premières dans cette municipalité qui comptabilise 30 logements, finirait par être entrainée par un glissement du terrain. La cité en question est implantée sur les flancs d’une colline abrupte dont la gravitation dépasse les 100° presque en précipice. Le risque de glissement de terrain est réel d’autant plus que cette région est réputée pour l’instabilité de son terrain, et ce à cause d’un sol en continuel mouvement aggravé par sa topographie fort accidentée et les violentes perturbations climatiques de l’hiver. Rappelons que la commune d’Aghbalou qui culmine à plus de 900 mètres d’altitude, a enregistré depuis ces deux dernières années de phénoménaux glissements de terrains. Des glissements qui ont entrainé tout un quartier au village Selloum et plusieurs maisons, au chef-lieu de commune, proches de l’endroit où se situent ces 30 logements au quartier Vouaklane et à Ivehlal, en plus de plusieurs tronçons de routes secondaires comme la RN 15. Des pères de famille qui insistent pour nous faire visiter l’intérieur de leurs logements affirment que leurs enfants subissent beaucoup de désagréments et vivent mal cette situation à cause des odeurs nauséabondes insupportables qui se dégagent à travers le carrelage affaissée et fissuré. A l’extérieur, nous avons constaté de visu que plusieurs regards de l’assainissement au pied du bâtiment sont étanches et sont complètement à sec, ce qui dénote qu’aucune goutte des eaux usées ne passe et laisse supposer en toute logique que les avaries se sont produites à l’intérieur du bâtiment. Un cas urgent sur lequel doivent se pencher sans retard les organismes concernés avant l’arrivée de l’hiver qui accélérera cette inquiétante dégradation. Les résidents qui exhibent une liasse de copies de rapports et requêtes se disent las d’attendre et espèrent que ces dangereuses avaries soient prises en charge rapidement. Il y a lieu de rappeler que les toitures en tuiles de ce même bloc résidentiel ont subi de graves dégradations il y a quelques années avec plusieurs lignes de tuiles emportées par les violentes tempêtes de vent. Un phénomène qui a duré plusieurs années pour lequel il a fallu une réaction énergique du wali de l’époque pour voir enfin l’OPGI déclencher une opération de réhabilitation. Ce qui revient à dire que la dégradation de cette infrastructure n’est pas nouvelle.
Oulaid Soualah

