Le chantier piétine !

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Le wali de Bouira, Mouloud Cherifi, a présidé, hier, un conseil de wilaya, le deuxième depuis son installation, consacré au secteur de l’habitat.

Avant l’examen de ce dossier, le chef de l’exécutif a tenu d’abord à vérifier le degré d’exécution des recommandations faites, mercredi dernier lors du premier conseil de wilaya consacré aux ressources en eau. Il a encore une fois donné des instructions claires pour la prise en charge dans les meilleurs délais des problèmes restés en suspens avant de passer la parole au directeur du logement.

Dans son exposé, ce dernier a présenté les indicateurs du secteur en revenant notamment sur les différents programmes du logement. Ainsi et selon ce responsable, la wilaya a bénéficié de 2005 à nos jours de 84 013 unités, toutes formules confondues, dont 58 838 ont déjà été achevées. 16 900, quant à elles, sont en cours de réalisation, 1815 sont à l’arrêt et 5459 ne sont pas encore lancées.

Dans le segment LPL, il est fait état de 4085 logements achevés, 6674 en cours de réalisation, 1737 non lancés et 824 à l’arrêt. Commentant la situation des projets de cette formule du social, le premier responsable de la wilaya a parlé de chantiers qui piétinent. Il s’est interrogé sur les raisons qui font que près de 2296 unités sont à l’arrêt.

2 296 unités à l’arrêt !

Les différents responsables interrogés, notamment ceux du logement et de l’OPGI ont, entre autres, évoqué des entraves liées à la défaillance des entreprises réalisatrices, aux oppositions de citoyens, des problèmes de foncier, et des difficultés liées aussi au déplacement des différents réseaux (assainissement, électricité). Un des chefs de daïra a parlé lui d’un problème qu’il a qualifié de sérieux, lié au paiement des entreprises.

Selon lui, certains entrepreneurs risquent carrément de mettre la clef sous le paillasson. Pour illustrer ses propos, ce chef de daïra a parlé du cas d’un entrepreneur qui réclame près de 4 milliards de centimes depuis le mois de juillet dernier. Il faut dire que ce problème de paiement des entreprises est récurent à Bouira. Par le passé, bon nombre d’entrepreneurs se sont plaints du retard mis dans le règlement des situations. Dans sa réponse, le chef de l’exécutif a exhorté les responsables présents de rassurer les entrepreneurs quant au règlement des situations financières des uns et des autres. Selon lui, «le problème est conjoncturel et les situations seront réglées au fur à mesure que les crédits parviennent».

Au sujet de certaines oppositions jugées infondées et qui font que les projets de la formule sociale piétinent, M Cherifi a ordonné carrément la réquisition de la force publique. L’autre exposé présenté lors du conseil de wilaya a trait au programme location-vente. Là encore, la situation n’est guère reluisante puisque ce programme piétine encore. En effet, sur 3800 unités accordées à la wilaya, seulement 800 unités sont en travaux.

Il s’agit du quota alloué à la commune de Bouira. Les 400 unités implantées à Sour El Ghozlane ne sont pas encore entamées pour une raison banale : du matériel appartenant à l’entreprise COGC bloque le chantier. M. Cherifi était surpris d’apprendre que le déplacement du dit matériel à l’aide d’une grue pourrait prendre une ou deux journées de travail. Il a demandé à ce que le problème soit réglé sans tarder pour permettre aux travaux du projet AADL de démarrer.

Au total, ce sont 1700 unités de la formule AADL qui attendent le lancement des travaux de réalisation. A ce propos, le wali a exhorté le représentant de l’AADL de faire le nécessaire pour accélérer la cadence de lancement des projets de ce programme.

D. M.

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