Campagne de nettoyage des abords des routes

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Une campagne de nettoyage des accotements et des avaloirs de la commune de Chemini a été lancée la semaine dernière par l’APC de Chemini et se poursuivra tout au long des jours à venir, dans le but d’éradiquer les déchets hétéroclites qui jonchent les abords des routes.

Cette action de salubrité publique, initiée par les responsables locaux après tant de réclamations des citoyens, vise à conférer un visage plus avenant à la localité en la débarrassant des immondices qui se sont amoncelées sur les accotements de rues. Avec des moyens dérisoires, les agents municipaux de l’entretien sillonnent les routes avec des sacs poubelles qu’ils remplissent en un clin d’œil avec des canettes de bières, bouteilles en plastiques, tessons de bouteilles en verre, cartons… Cependant, il y a lieu de se demander si ces sorties «improvisées» fonctionnent régulièrement sur le terrain sachant qu’elles ne sont dotées que de moyens dérisoires pour mener à bien les tâches qui leur échoient ? L’axe routier Boumelal-Laazib Touazi est l’une des routes concernées par cette opération. Ces opérations étaient confiées dans un passé récent à des entreprises créées dans le cadre du programme «Blanche Algérie». Ces chantiers, de salubrité publique employant chacun une dizaine de jeunes travailleurs, activaient dans plusieurs communes où ils procèdent au nettoyage et à l’assainissement de leurs villages et du réseau routier. Ces travaux sont menés par des jeunes sans emploi pour la plupart, employés pour un salaire mensuel de 18 000 DA et bénéficiant d’une couverture sociale pour une durée d’une année. Les chantiers sont financés par la Direction de l’action sociale et de la solidarité (DAS) à travers plusieurs communes de la wilaya. Toutefois, on se demande pourquoi ces jeunes employés dans ledit cadre sont évincés de ces opérations, nonobstant le manque d’effectif des agents municipaux chargés des opérations d’entretien et de nettoyage. Les petites bourgades agrafées au flanc de la montagne de l’Akfadou sont gagnées par l’invasion des déchets de tout genre. Si par malheur l’envie nous prend de regarder en contrebas des routes tortueuses qui serpentent la localité de Chemini, on est tout de suite pris de vertige. Non pas de celui dû à l’altitude, mais de celui de l’immense dépotoir qui couvre l’horizon. La faute à qui ? Les coupables, il ne faudrait pas aller les chercher très loin. C’est nous. Tous. Certains auront tendance à jeter l’anathème sur les pouvoirs publics, les accusant de « laxisme », mais en réalité, même si leur responsabilité est engagée, ils ne sont pas la clé du problème. Néanmoins, les autorités doivent mettre les moyens nécessaires à même d’assurer un entretien permanent et efficace, sachant que la commune dispose d’un linéaire de routes important. En dépit des pancartes installées à différents endroits, invitant les personnes à ne pas jeter leurs ordures, des énergumènes inciviques continuent à déverser sans vergogne leurs déchets sur les abords des routes. «Il est impératif que les citoyens s’impliquent davantage dans la politique de sauvegarde de l’environnement, car il y va de l’intérêt de tout un chacun», dixit Nabil, universitaire.

Bachir Djaider

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