La lettre confession de Malika Domrane

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Lounès Kheloui, c’est avec tristesse que j’apprends ton décès, suite à une longue maladie ! Je présente mes sincères condoléances à ta famille, à tes amis et à tes fans. Encore une fois, la chanson kabyle chaâbi perd un de ses chantres ! Lounès Kheloui, j’en pleure !

Paix à ton âme ! Chers amis

Le 6 du mois d’octobre dernier lors de mon séjour en kabylie, je m’étais rendue au CHU de Tizi-Ouzou lui rendre visite, je venais d’apprendre son admission. Il était content, il m’avait exprimé toute sa satisfaction et tout son plaisir de me voir. Nous avions discuté comme toujours de la chanson kabyle. J’avoue personnellement que je n’allais pas lui rendre visite pour parler de la chanson mais plutôt pour lui apporter mon soutien et mon affection le sachant gravement malade; C’était lui qui avait voulu m’en parler, si perfectionniste qu’il était, revenant sur un vieux projet commun : chanter ensemble, en reprenant le classique duo de Ahcene Mezani et Ait Farida, intitulé “Attas aya i- d g-itruhed”. Cette relance m’avait ravie mais ma crainte était surtout le temps qui pouvait lui être compté. De plus, il m’avait fait écouter en exclusivité son dernier enregistrement. Aujourd’hui, j’en suis doublement affectée, la perte d’un ami de jeunesse, chanteur confirmé et la perte de la possibilité de réaliser un duo, la chanson kabyle en manque tant. Malheureusement, la mort l’a emporté brutalement.

Paris le 3 Novembre 2016

Malika Domrane

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