Les élèves de 4e année, inscrits à l’école primaire Kessi Abdeslam de Boumelal de la commune de Chemini, sont sans professeur de langue française, et ce, depuis le début de l’année scolaire en cours. Cette situation, qui pénalise les élèves, ne semble pas susciter une quelconque inquiétude auprès des responsables de l’éducation, et en premier lieu le directeur dudit établissement. L’enseignante affectée à cette école, afin d’assurer aux élèves les cours de langue française, ne semble pas tenir compte de l’avenir des ces chérubins contraints de faire l’impasse sur cette langue étrangère. L’éloignement de son domicile familial a contraint l’enseignante de «sécher» les cours au grand dam des élèves. «C’est inconcevable de voir une telle situation depuis la rentrée scolaire. En plus de la décadence du système éducatif, vient s’ajouter ce genre d’aléas qui baissent davantage le niveau», déplore un parent d’élève. Par ailleurs, cette situation n’est malheureusement pas la particularité de cet établissement scolaire, car d’autres écoles connaissent, elles aussi, des problèmes ayant trait au manque de professeurs, particulièrement ceux de français et de la physique pour le collège et le secondaire. Le secteur de l’éducation peine déjà à remplacer le départ massif d’enseignants à la retraite en attendant la nouvelle vague de candidats à la retraire estimée à 28 000.
Bachir Djaider