C’est la Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa qui a abrité la clôture de la 8e édition du Festival international de théâtre, dans la soirée de vendredi. La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence des autorités locales, du commissaire du Festival, du directeur de la culture de la wilaya de Bejaia, de représentants des différentes ambassades. Pour débuter la soirée et dans une ambiance festive, des trophées ont été remis à toutes les troupes participantes. La dernière troupe à se produire fut celle de la Turquie avec la pièce Barbaros. 31 comédiens ont retracé l’histoire des frères Barberousse. En revenant d’une expédition commerciale, en 1502, Arudj et ses compagnons sont attaqués par les chevaliers de Saint-Jean, qui tuent Illyas (son frère) et capture tous les autres, dont Aruj, comme esclaves. Une tempête détruit le navire qui les transportait et les frères purent ainsi s’échapper. Ils décident alors de s’unir et de devenir les maîtres de la mer. Dans l’une des batailles, Arudj perd son bras à Béjaïa ce qui lui a valu le surnom de Bras d’argent. Ce dernier réussit à sauver l’Algérie des espagnols et se déclare plus tard Sultan de la Tunisie et puis d’Alger. Titre auquel il renonce au profit de l’empire ottoman se contentant du titre de gouverneur d’Alger auquel lui succéda Dragut en 1548. En imposant le contrôle sur toutes les routes maritimes le long de l’Afrique du Nord, les frères Barberousse avaient la capacité d’être à la fois guerriers et hommes d’Etat. Ils envoyèrent six navires comme cadeaux à Istanbul, en retour, le sultan Selim leur envoya un poignard orné de diamants ainsi que d’autres présents. Arudj meurt en 1517 en tentant de sauver ses hommes à Tlemcen dans une bataille contre les Espagnols. Dans une immense douleur, Khizr couvre son visage avec un voile et teinte sa barbe en rouge comme son frère et commença à être appelé Barberousse. En 1533, le nouveau sultan, Suleiman le magnifique, appelle Khizr à Istanbul et le nomme Amiral de la mer de la marine ottomane ainsi que Gouverneur en Chef du Nord Afrique. Suite à cela, il prit les mesures nécessaires pour la construction de l’Armada Ottomane et c’est de là qu’il est appelé Barberousse Khayr ad-dine Pacha. Après de multiples exploits, Khayr ed-dine Pacha prend sa retraite à Istanbul en 1545, dicte ses mémoires en cinq volumes manuscrits sous le nom de «Conquêtes». A la fin de plusieurs batailles et voyages à travers la mer, il rendit son dernier souffle, en regardant le vent et la mer, à Istanbul et dans les bras de sa dernière épouse Maria. Toute cette épopée a été donc retracée par les 31 comédiens à travers leur chorégraphie qui a suscité l’émerveillement du public adepte des produits artistiques turcs.
Mechmeche Salima