Quand les oppositions bloquent tout !

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De toutes les revendications villageoises, l’ouverture des pistes agricoles et du désenclavement restent les plus récurrentes, en plus du problème d’évacuation et d’assainissement des eaux usées qui constitue l’une des préoccupations majeures des citoyens.

La commune de Maâtkas, composée de plus de quarante villages, a une population dépassant de loin les 35 000 habitants. Nonobstant cette particularité démographique, géographique et topographique, la collectivité locale n’arrive malheureusement pas à désenclaver des centaines d’hectares d’oliveraies de même que quelques districts d’habitations et certains hameaux, voire même des villages entiers. Ainsi, au moment où beaucoup de villages réclament le revêtement de leurs chemins vicinaux, les autres revendiquent, surtout, l’ouverture des pistes agricoles, car de vastes champs tout entiers demeurent inaccessibles. Même si beaucoup d’efforts ont été fournis par les pouvoirs publics dans ce chapitre, particulièrement depuis 2001, il n’en demeure pas moins que l’insatisfaction est toujours de mise. Les autorités locales ont la volonté d’en finir avec ce chapitre du désenclavement, mais paradoxalement des propriétaires terriens s’y opposent. En effet, devant l’absence d’autorité chez certains comités de villages, il n’est pas n’est pas évident de lancer un projet de désenclavement qui risquerait d’être remis en cause par des oppositions intolérables. C’est dire, enfin, que les pouvoirs publics n’y peuvent pas grand-chose, si la société civile ne s’organise pas pour capitaliser les efforts à même de donner un nouveau déclic à ce développement rural qui peine à être concrétisé. Les exemples ne manquent pas. Nous pourrons citer notamment le projet de ralliement de la contrée de Berkouka à Souk el Khemis via le village Ait-Ahmed qui a été renvoyé aux calendes grecques depuis une trentaine d’années pour des raisons d’opposition. Il mérite de rappeler que pour rejoindre leur chef lieu communal et de daïra, les habitants d’Iverkouken sont contraints de passer par une tierce commune, à savoir Souk el Tenine, car aucun chemin direct n’existe. Il faut ainsi un contournement de plusieurs kilomètres pour ce faire, et aucun exécutif communal n’a pu encore solutionner ce vieux problème. Il se pourrait, peut-être, qu’il soit évoqué lors des prochaines campagnes électorales, notamment locales, comme cela été toujours le cas !

C. A.

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