La vente de la viande rouge au niveau du marché hebdomadaire de Tazmalt ne se fait pas dans les règles d'hygiène requises.
Le marché couvert qui abrite cette activité est loin de constituer l’endroit idéal, en ce sens que cette denrée est déposée sur des étals en béton et insalubres. La viande découpée ou suspendue en quartiers est exposée à l’air libre et aux bestioles. Dans ce hangar, il y règne une atmosphère putride où les miasmes fétides agressent les narines des clients. Le sol, crasseux, est jonché de déchets infects (des restes de bovins abattus, des déchets, de la bouse,…). Les bouchers, qui officient dans ce marché, ne se soucient guère de l’hygiène; Leur seule préoccupation c’est de vendre plus de viande, laquelle est cédée à 850 DA/kg pour le veau et 1 200 DA/kg pour l’agneau. Les indispensables présentoirs frigorifiques y brillent par leur absence et la viande, qui devait être déposée dans un endroit frais dont la température n’excède pas les 4 degrés, est exposée à la chaleur ambiante qui sévit ces derniers jours. Il est à déplorer, dans le même sillage, cette pratique qui n’honore guère cette profession, où il arrive que des quantités de viande en proie à l’oxydation soient mises en vente en toute impunité. Une viande qui change de couleur est synonyme d’oxydation, donc d’avarie, mais cela n’inquiète guère certains bouchers malhonnêtes. Le consommateur se trouve être l’unique victime dans tout cela, et ce, en l’absence des opérations de contrôles régulières que devraient mener les agents de contrôle des prix, de l’hygiène et de la répression des fraudes. Et puis, l’endroit où se tient ce marché devrait être réhabilité et équipé de sorte à donner toute sa place à l’hygiène et aux conditions optimales pour une meilleure conservation et commercialisation de la viande rouge.
Syphax Y.