C’est peut être le seul chemin laissé à l’abandon depuis plus de vingt ans. Il s’agit du chemin intercommunal qui traverse le territoire de trois communes, à savoir Draâ El-Mizan, Aïn Zaouïa et Aït Yahia Moussa. Depuis l’avènement du terrorisme, cette route, pourtant indispensable pour des centaines de personnes des villages des trois communes, est complètement oubliée par les responsables du secteur, et ce, en dépit de tous les appels lancés ici et là par les habitants d’Imzoughène, d’Ath Moh Kaci, de toute la grappe de villages d’Iâllalen et bien sûr des hameaux relevant de la commune de Ain Zaouïa. Ce chemin de quatorze kilomètres, allant de Draâ Sachem ( Draâ El-Mizan) jusqu’à la RN 25 à quelques centaines de kilomètres du Pont noir, est entièrement délabré et impraticable. «Nous avons soulevé dans toutes les occasions son cas. Chaque maire jette la balle à l’autre. Pourtant, les trois P/APC sont concernés. Ne peuvent-ils pas faire une action commune pour nous soulager ?», s’interroge un membre du comité de village d’Iâllalen. Car, faudra-t-il le souligner, ce sont les habitants de ce village qui sont les plus pénalisés. «Aujourd’hui, pour se rendre au chef-lieu de daïra, nous devons faire plus de dix kilomètres de plus. Tout d’abord, il faudra se rendre au chef-lieu de notre commune à six kilomètres, puis vers Draâ El-Mizan à encore dix-sept kilomètres. Au total, c’est environ vingt-trois kilomètres au lieu de quatorze seulement. C’est le même problème que rencontrent les habitants d’Imzoughène et d’Ath Moh Kaci. Y aura-t-il une oreille attentive à tous ces cris que nous lançons depuis des années? », poursuit le même membre du comité de village. Par ailleurs, il faut souligner que si ce chemin était pris en charge comme il se doit, il réduirait le trafic routier sur la RN25. Nombreux seront les automobilistes qui l’emprunteront pour éviter tous les dangers de la RN 25, notamment en hiver à cause du brouillard. En tout cas, si tous ces habitants demandent son bitumage, c’est parce qu’ils sont convaincus qu’il est indispensable et qu’il viendra les soulager d’une part, et régler beaucoup d’autres problèmes d’autre part.
Amar Ouramdane