La pollution gagne du terrain

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La laideur qu’offre à la vue bon nombre de villes algériennes est plus que préoccupante. Le décor des routes non bitumées, de surcroît parsemées de poussière, d’ordures ménagères, de gadoue… est presque partout le même, ce qui est tout aussi étrange que déconcertant. C’est le cas de la petite ville de Saharidj, une commune de montagne sise à 50 km à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira. Ce piètre tableau colle sinistrement à la localité qui n’en finit pas de défrayer la chronique par la mauvaise gestion de la cité. En l’absence d’endroit pour le dépôt des ordures ménagères, des monticules de déchets forment aujourd’hui le décor de plusieurs quartiers de cette agglomération. Des détritus des plus nuisibles qui agressent la nature tout en faisant peser une réelle menace sur la santé publique, s’amoncellent dans tous les coins et recoins. Un habitant de la localité déclare dans ce sens: «C’est devenu un réflexe chez certains habitants mal avisés quant aux conséquences de leurs actes. Comme toute activité productive, l’aviculture produit malheureusement des déchets qui mettent les aviculteurs dans l’embarras, car ils n’ont pas où les jeter. En conséquence à cet état de fait, c’est l’environnement qui prend un sérieux coup, avec des quintaux de déchets avicoles, constitués principalement de fientes, d’aliments usés ou avariés, de plumages, de cadavres de volaille jetés dans la nature. Les déchets abandonnés dans la nature répandent des odeurs nauséabondes et insupportables. En été, c’est la poussière et les odeurs nauséabondes qui émanent des immondices. Les habitants de plusieurs cités vivent un véritable calvaire au quotidien. «Nos enfants n’ont que les rues boueuses en hiver et poussiéreuses en été pour jouer. Ils sont exposés à toutes sortes de maladies», nous a confié Madjid, un riverain de ladite localité. D’après les mêmes habitants, des constructeurs n’hésitent pas à déverser des montagnes de gravats tout près des habitations et aux abords des routes. Les terrains non encore construits et non labourés sont devenus, à la longue, des décharges à ciel ouvert, martèle un autre riverain. Les habitants de la ville en question réclament une meilleure prise en charge de leur cadre de vie, devenu un désastre au fil des années.

A. C.

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