Les habitants du village El Hammam disent avoir été abandonnés par les responsables de leur commune.
«Pratiquement, aucun point de notre plateforme de revendications n’est encore satisfait entièrement», nous apprend M. Makhlouf Malaoui, président du comité de village. Il nous rappelle que les citoyens de son village avaient déjà fermé la mairie de leur commune, ainsi que le siège de la daïra de Tizi-Gheniff, et ce, en décembre 2015. «Parmi les quatorze points que nous avons revendiqués, je peux vous dire qu’aucun n’est satisfait à cent pour cent. Toutes les ébauches ont été abandonnées», insiste-t-il, en appelant le nouveau chef de daïra, installé à la place de M. Ahmed Mekki qui a été affecté à Hassi Bahbah (Djelfa), d’ouvrir le dossier de ce village. «El Hammam est délaissé par les responsables de l’APC », souligne-t-il. D’ailleurs, notre interlocuteur souhaite que ce nouveau responsable organise une réunion avec les comités de village pour écouter leurs doléances. Makhlouf Malaoui revient, également, sur deux points essentiels, à savoir le gaz naturel et l’état piteux de l’école primaire du village. «Tout d’abord, les chemins touchés par le passage des conduites de gaz n’ont pas été réfectionnés parce que l’entreprise avance à pas de tortue, pour ne pas dire qu’elle n’a rien fait jusqu’à présent», nous signale-t-il. «Comme tout le monde le sait, la conduite principale qui devrait nous alimenter, ainsi que tous les villages voisins de la commune d’Ait Yahia Moussa, est à l’arrêt depuis plus d’un an et demi. Donc, vous comprendrez que nous devons encore attendre des années. Le gaz naturel à El Hammam, ce n’est pas pour demain ! Alors qu’à deux kilomètres de chez nous, les villages relevant de la commune de Tizi-Gheniff jouissent déjà de cette commodité depuis plus deux ans », fait-il remarquer. Evoquant l’école » Mohamed Malaoui », il la qualifie carrément de «sinistrée». «Les travaux lancés dans la cour sont à l’abandon. Nos enfants pataugent dans des flaques d’eau, alors qu’avec l’arrivée des premières pluies, les salles de cours sont inondées parce que l’étanchéité est défectueuse. En tout cas, elle n’a pas l’air d’une école où les conditions de travail sont bonnes», poursuit le même représentant de ce village qui n’a pas oublié de nous dire que le renforcement du glissement de terrain, lors de l’ouverture de la piste de Tamrijt, n’est pas encore fait, et ce, en dépit des promesses qui leur étaient données. «Si rien n’est fait, nous reviendrons à la charge», conclut-il.
Amar Ouramdane

