Fermée par défaut de personnel

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«Je me souviens bien. Elle avait été inscrite en 1988. Nous avions tout fait pour dégager un site au début des années 90, et c’est en 1991 que les premiers travaux avaient démarré. Aujourd’hui, comme vous voyez, elle a subi une extension, mais, malheureusement, elle n’est pas encore opérationnelle», regrette un ex membre du bureau de l’association dissoute  » Tiwizi »du village de Tafoughalt, en évoquant le cas de la maison de jeunes. Notre interlocuteur nous apprend qu’elle n’ouvre que rarement pour abriter les séances de karaté au profit des enfants du village. Sinon, ajoute-t-il, elle est tout le temps fermée. A en croire notre interlocuteur, l’APC n’a pas de personnel pour la faire fonctionner. «On nous dit d’inscrire des foyers pour jeunes dans les PCD, mais, une fois réalisés, ils restent à l’abandon parce qu’on ne nous accompagne pas pour les gérer. Nous n’avons pas de personnes spécialisées dans le domaine», confirme un ex élu ayant tenté à plusieurs reprises de la faire fonctionner. La seule tentative est lorsqu’elle a été mise sous la tutelle d’une association culturelle, durant quelque temps. Aujourd’hui, les jeunes du village interpellent les autorités locales afin de la transférer à la direction de la Jeunesse et des Sports. «Si cette structure, composée d’une grande salle et de cinq autres salles construites en R plus un, était transférée à la DJS, cette dernière ferait tout pour la faire fonctionner. Mais, tant qu’elle est toujours sous la tutelle de l’APC, il faudra attendre encore un autre quart de siècle. D’ailleurs, ni nos aînés, et encore moins nous, nous ne profitons de cette structure. Pourtant, on a entendu que dans d’autres localités, de telles infrastructures sont opérationnelles. Y aura-t-il une oreille attentive à appels ?», s’interroge un lycéen de ce village, en espérant que les autorités de la wilaya réagissent en apprenant, qu’après vingt-cinq ans, ce foyer est toujours fermé. Fort heureusement, l’APC avait depuis longtemps embauché deux gardiens, chargés de sa surveillance, sinon elle serait totalement à l’abandon comme c’est le cas de la plupart de ces structures réalisées, ici et là dans de nombreuses municipalités de la wilaya. Par ailleurs, les jeunes de ce village tiennent à rappeler aux autorités de leur commune que l’aire de jeux du village n’a subi aucune restauration comme promis.  » L’aire de jeux d’Agouni Aissa n’est ni clôturée, comme il se doit, ni entretenue parce que le tuf posé, il y a quelques années, a complètement disparu. C’est un terrain vague sur lequel s’entraînent les petites catégories de l’US Tafoughalt. Quant aux seniors, le CSA/ UST ne les pas engagés pour cette année à cause du manque de subventions pour les raisons qu’on connaît », signale de son côté un autre membre de l’actuel comité de village.

Amar Ouramdane

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