Colloque sur Pierre Bourdieu et la société kabyle

Partager

L’assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou, en partenariat avec le laboratoire des langues et cultures étrangères de l’université Mouloud Mammeri et l’association Le défi de la commune d’Irdjen, dans la daïra de Larbaâ Nath Irathen, organise un colloque sur Pierre Bourdieu et la société kabyle.

Un événement qui a débuté hier et qui se poursuivra aujourd’hui, à l’hémicycle Aïssat Rabah. A l’ouverture du colloque, la vice-présidente de l’APW, Mme Bouaziz Djamila, dira : «Notre assemblée se veut, non seulement un espace politique, mais aussi un espace de rencontres scientifiques, culturelles et associatives. C’est pourquoi l’idée d’organiser ce colloque dédié au penseur Bourdieu qui a tant traité de la société kabyle. Celui-ci, qui a consacré une partie de son œuvre à la Kabylie, a eu à parler du mode de vie, de l’habitation, des coutumes et des traditions kabyles. C’est donc un Français qui a écrit dans sa langue sur notre Kabylie. Nous en profiterons donc du regard que portent les autres sur nous». A signaler que les organisateurs ont concocté un programme riche qui s’étalera sur deux jours. Hier, la séance du matin a été modérée par la professeure émérite de l’université de Paris 8, Zineb Ali Ben Ali. Après l’ouverture des travaux du colloque, une introduction a été assurée par Mohand Akli Rezzik, représentant d’un laboratoire de recherches. Il s’en est suivi une contribution par le Me de conférences du département d’Anglais, à savoir Naar Nadia Gada. Une conférence ayant abordé le thème de la compréhension de Pierre Bourdieu à travers le texte de Feraoun. Pour sa part, Aini Betouche, maître de conférences au département de français de l’UMMTO, s’est penchée sur le thème «Bourdieu et l’école républicaine, quel impact pour l’Algérie ?». Le professeur Belkacem Mostfaoui, de l’école du journalisme d’Alger, s’est attelé à revisiter l’œuvre de Bourdieu sur les questions du journalisme et de la Kabylie. Dans l’après-midi, lors d’une séance modérée par le professeur Omar Belkhir, il a été question d’autres contributions portant sur les forces symboliques chez Pierre Bourdieu et la construction des rapports de pouvoir par Fatma Zohra Nedjal, de l’école supérieure des arts d’Alger. Le thème «Mammeri et Bourdieu, autres regards sur la société kabyle» a été abordé par Saïd Chemakh, maître de conférences au département de tamazight de l’UMMTO. Nora Belgacem, maître de conférences au département interprétariat de l’UMMTO, a décortiqué la domination masculine et le regard du dominé féminin à travers la poésie orale traditionnelle.

Dialogue entre deux ethnologues pour aujourd’hui

Pour le programme d’aujourd’hui, il est prévu en matinée trois conférences, une séance qui sera modérée par Arezki Metref, un journaliste chroniqueur. La première se rapporte à la domination masculine et les stratégies de contournement des subalternes par Zineb Ali Ben Ali. Fatima Boukhlou de l’UMMTO animera une conférence sur le dialogue entre deux ethnologues, Pierre Bourdieu et Mouloud Mammeri. Samia Daoudi et Omar Belkhir, de l’UMMTO, s’étaleront sur l’école et le déni culturel chez Bourdieu. Dans l’après-midi, une séance modérée par Malika Boukhlou est au programme, en plus de deux autres contributions par Sabrina Azzi (doctorante à l’université du Québec du Canada) qui se rapportera sur le regard de Bourdieu sur la Kabylie, et enfin Arezki Metref reviendra sur «la Kabylie de Bourdieu, lecture actualisée». Un débat s’en suivra avec les présents. Il sera ensuite question d’un bilan et des perspectives. La clôture des travaux est prévue pour 16 heures.

Hocine T.

Partager