Séminaire sur les associations sanitaires

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Le premier séminaire sur la formation de leader associatif, sous le thème «les associations sanitaires : quelle formation pour quel rôle ?», a eu lieu, avant-hier, à Béjaïa. Cette manifestation a été organisée par l’association des parents et malades Spina Bifida de Béjaïa. Une trentaine d’associations ont pris part à ce séminaire pour améliorer leurs connaissances, en assistant aux conférences données par des médecins et psychologues qui ont disserté sur des thèmes traitant de l’activité des associations sanitaires et du rôle qu’elles doivent jouer dans la prise en charge des malades. Les objectifs sont de renforcer les marques théoriques de leur intervention, renforcer les capacités de gestion administrative et financière, créer un espace de communication entre elles et assurer une valeur ajoutée de ces associations au processus de prise en charge des malades. Les docteurs Himer, Yaici et les psychologues Metahri ont développé, dans leurs conférences respectives, des thèmes en relation avec ces objectifs. Docteur Hafid Himer, maître assistant en neurochirurgie, a axé son intervention sur le fait qu’il y a, certes, la présence de l’usager de la santé tout au milieu, mais qu’il existe aussi, tout autour, des professionnels de la santé et, surtout, des associations sanitaires qui ont un grand rôle à jouer. Il ne faut pas, dira-t-il, «se limiter à la relation linéaire médecin-malade alors que l’organisation mondiale de la santé a clairement défini la santé comme un bien-être physique, social et moral du patient». Une manière de dire que le médecin ne peut que participer au bien-être physique, en prodiguant les soins appropriés. Pour l’orateur, le processus de soin est très complexe et le mouvement associatif y joue un rôle important. Docteur Himer relatera la définition de la santé, du système de santé et de l’association sanitaire tout en citant des exemples étrangers en matière de participation du mouvement associatif. Il dira que certaines associations sanitaires, en France comme en Tunisie, financent des recherches et offrent des bourses de thèses de médecine. Il enchaînera par une autre conférence, dont il donnera un bref aperçu sur l’association en mode 2017. Il s’agit, selon lui, «d’encourager l’engagement bénévole, de contribuer à développer des compétences dans un environnement associatif, de contribuer à la professionnalisation des associations et de favoriser le développement des projets pérennes». Mme Lamia Metahri, psychologue clinicienne, a fait un tour d’horizon sur la comparaison entre une entreprise et une association en matière d’utilisation des ressources humaines sous le thème «ressources humaines : associations versus entreprises». Elle fera part, bien sûr, de l’importance de celles-ci dans les deux cas, en citant la procédure, les textes de lois, les droits et devoirs, la formation et le développement des compétences. Mais il mettra le doigt sur la différence entre les deux, à savoir un objectif matériel et une évolution salariale pour l’entreprise et un objectif commun et une réussite de projets pour l’association. La communication associative et la finance associative ont été deux thèmes des conférences présentées par Docteur Yaici et M. Metahri. Pour Atmane Mahdi, responsable de la communication au niveau du CHU de Béjaïa, qui était présent à la rencontre, «ce séminaire vient en continuité des actions de Green Hospital organisées, dernièrement, par le centre hospitalo-universitaire de Béjaïa».

A. Gana

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