De mémoire des citoyens, le prix d’un plateau d’œufs n’avait égalé le prix du poulet. Et pourtant, côté actuellement à 390 dinars, le plateau de trente œufs côtoie celui du poulet. «Il y a à peine quelques semaines, les œufs d’un gros calibre coûtaient au maximum 250 dinars le plateau, alors que maintenant ceux proposés, plus petits, sont à 14 et 15 dinars l’unité», se plaint cette mère de famille .Pour les commerçants rencontrés, il ne s’agit là que d’une situation conjoncturelle et tout à fait normale qui peut changer d’un jour à l’autre. «C’est le marché ! Lorsqu’il y a une insuffisance dans la production, il est tout à fait naturel que les prix augmentent aussi bien chez les producteurs que chez les différents intervenants qui cherchent à obtenir la meilleure marge de bénéfice», nous confie certains bouchers tout en ajoutant qu’en ce qui les concerne, le poulet leur est livré par des abattoirs homologués. Quant aux œufs, ils sont acquis chez des aviculteurs privés de la région, ou des autres wilayas comme Bouira. Cependant, la viande rouge, de son côté, enregistre une sensible baisse par rapport aux mois passés. «Si ma mémoire bonne, depuis fort longtemps, le prix du kilogramme de viande de mouton ne s’est pas affiché à moins de 1200 dinars. Il a toujours oscillé entre 1350 et 1500 dinars. Même chose pour la viande bovine, avec os, qui enregistre une baisse de plus de 200 dinars», nous déclare ce citoyen rencontré devant l’une des boucheries de la rue Mitiche. Tout en exprimant son étonnement sur le fait que les cervelles, qui se négociaient à l’unité entre 250 et 300 dinars, ont, actuellement, un autre statut puisqu’elles se vendent à 1000 dinars le kilogramme.
Essaid Mouas