«Le projet sera concrétisé !»

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Mouloud Cherifi, wali de Bouira, a déclaré avant-hier, en marge d’une visite consacrée au suivi des projets d’investissement, que le projet de la future méga zone industrielle de Lachouef dans la commune de Dirah, à l’extrême Sud de la wilaya, sera concrétisé. Selon lui, les données, en possession des autorités locales sur la nature des terrains sur lesquels sera implanté ce projet, prouvent que ce sont des terrains domaniaux. Cependant, M Cherifi a tenu à préciser que des investigations approfondies seront menées pour tirer au clair la situation. Il faut signaler que des dizaines de personnes, qui prétendent que ces terres leur appartiennent, ont interpellé le wali à l’occasion de cette visite. Certains protestataires ont affirmé que ces terres appartiennent aux Archs qui les exploitent, depuis maintenant, plus d’un siècle. D’autres diront qu’ils n’ont pas été consultés et carrément mis à l’écart. En réponse à ces doléances, le chef de l’exécutif a donné des assurances quant au réexamen avec minutie de ce dossier, et ce, afin de démêler cette affaire. Interrogé sur une éventualité d’indemnisations des ces fellahs, M Cherifi n’a pas écarté cette possibilité. Selon lui, la décision sera prise une fois les levées topographiques finalisées. Sur le site de la future zone industrielle de Lachouef, l’on apprendra que le site s’étale sur une superficie de près de 800 ha. Désormais, 250 hectares sont d’ores et déjà bornés et une consultation pour la désignation d’un bureau d’études BET est lancée pour l’Aniref. Selon les explications fournies au wali, ce site, qui ne se situe pas loin de la 4e rocade (Khemis Meliana-Bordj Bou Arreridj), dispose de tous les atouts pour devenir un important pole industriel, mais ce qui le rend davantage attractif c’est la proximité des réseaux de gaz, électricité et eau. Sa localisation dans la zone des hauts plateaux constitue, par ailleurs, un avantage non négligeable surtout en termes d’avantages fiscaux. Un peu plutôt dans l’après-midi, le wali s’est rendu dans la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune d’Oued El Bardi, où il a inspecté les travaux de viabilisation de l’extension du site sur près de 190 ha. L’ancien site, rappelons-le, s’étale sur près de 225 ha. Avec cette extension, la zone industrielle d’Oued El Bardi compte actuellement plus de 400 ha. D’après les explications fournies par le directeur de l’investissement, M. Achouri, ce nouveau site est divisé en 107 lots et 25 investisseurs ont d’ores et déjà bénéficié de lots, dont 4 à 5 grandes entreprises. Il s’agit, entre autres, des operateurs Iveco, Haddad et Biopharm, et selon le wali, 25 investisseurs ont installé leurs chantiers sur le site. Ce qui représente 50% des capacités d’accueil du site. Ce dernier peut, dans un premier temps, générer 4500 emplois directs sans compter les emplois indirects, d’après la même source. Evoquant le dossier de l’investissement, le wali dira que les instructions du Premier ministre, lors de la récente rencontre du gouvernement avec les walis, étaient très claires quant à la nécessité de promouvoir l’investissement local. Le projet de l’évitement de la ville de Bouira sur 10 km est le dernier chantier qui sera visité par le wali. Le projet en question sera réceptionné en juin 2017.

Djamel Moulla

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